Fest’Agri 2025 : concours de labour et concert de Wazoo au programme
Le 23 août, les Jeunes agriculteurs de la Loire organisent leur traditionnel Fest’Agri. Cette année, la finale départementale de labour se déroulera à Saint-Marcel-d’Urfé. Comme toujours l’événement veut rassembler monde agricole et grand public.

Pour beaucoup, la fin de l’été sonne la rentrée, la reprise du travail, des habitudes, de la routine… Pour Jeunes agriculteurs Loire, elle est surtout synonyme de finale départementale du concours de labour. Les compétitions cantonales sont terminées, vient l’heure pour les champions de se mesurer les uns aux autres.
Pour l’édition 2025 de cette grande fête agricole, les Jeunes agriculteurs (JA) du canton Saint-Just-en-Chevalet/Saint-Germain-Laval se sont portés volontaires pour l’organisation. « Ce n’est pas si souvent, alors on en profite », sourit Mathieu Vassel, président du syndicalisme jeune dans la Loire. L’événement demande en effet des mois de préparation – pas toujours évident de les intégrer dans le quotidien — puisque les membres du comité d’organisation s’y attellent depuis l’automne dernier. « On savait depuis un moment qu’on voulait s’occuper de l’édition 2025, explique Antoine Messant, président du comité d’organisation. On aime bien les années en 5, nous. » Un clin d’œil glissé en référence aux éditions 2015 et 2005 de l’événement que les JA du canton avaient tenu sur la parcelle qui l’accueille une nouvelle fois en 2025.
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Si le terrain est identique, la formule varie un peu. Chose n’est pas coutume, le Fest’Agri se déroulera samedi 23 août (et non le dimanche comme à l’ordinaire). Au moins 3 000 visiteurs sont attendus. « Des Ligériens, mais pas que. Nous ne sommes pas si loin du Puy-de-Dôme ou du Rhône », souligne Benoît Épinat, en charge de la restauration.
Le maire de Saint-Marcel-d’Urfé, Pierre Crozet, se dit de son côté « très heureux » de recevoir l’événement sur sa commune : « Comme dans de nombreux villages, les agriculteurs nous font vivre. Leur métier est une passion qu’ils arrivent à nous communiquer par cette spécialité agricole ancestrale qu’est le labour. En tant qu’élu, l’engagement pour les autres est une valeur qui m’est chère et je suis satisfait de voir que nous la partageons. »
14 concurrents
La journée débutera à 10h30 par les essais des laboureurs. « Nous avons inscrit quatorze concurrents, soit autant que l’an passé. Nous ne pourrons pas faire plus, la taille de la parcelle nous limite un peu », explique Antoine Messant, dont la ferme se situe à 500 mètres. Les voitures pourront se garer sur le haut du pré et il suffira de traverser la route pour accéder au site de l’événement qui accueillera aussi un marché de producteurs.
Viendra ensuite l’heure du déjeuner. Fidèles aux valeurs qu’ils défendent, les Jeunes agriculteurs ont opté pour du local. « Le midi, nous servirons des grillades. On a prévu au moins 300 repas », précise le responsable de la restauration. Un traditionnel mais toujours apprécié cochon à la broche sera servi le soir. « Comme nous attendons environ un millier de personnes, c’est mieux de pré-réserver. En plus, il y a 10 % de réduction pour toute réservation passée avant le 10 août. » (Pour plus d’informations, flashez le QR Code ci-contre, NDLR). Des sandwiches seront aussi mis en vente tout au long de la journée. « Et la buvette fonctionnera jusqu’au dimanche matin », plaisante l’un des organisateurs. L’entrée sera gratuite de midi à 17 heures.
Le Fest’Agri ne s’achèvera pas avec les résultats. Un concert de Wazoo, groupe de folk festif venu tout droit d’Auvergne et qui cartonne sur les réseaux sociaux, sera donné. Son dernier clip a d’ailleurs été tourné avec la complicité des JA du canton… « On aimerait inciter le grand public à venir nous voir avant, puis à rester pour le concert et le bal qui achèvera la soirée… » Une participation de 10 euros sera demandée pour participer à la soirée afin que les Jeunes agriculteurs puissent rentrer dans leurs frais.
Nous voulons un événement accessible et local
« Nos JA nous ont demandé de miser sur Wazoo, explique Mathieu Vassel. C’est un risque, surtout à cause de la météo, mais nous le prenons sans problème. C’est une journée qui est toujours très attendue et conviviale. Nous voulons un événement accessible, local et qui permet de s’ouvrir à d’autres spectacles ! » Ce qui devrait d’ailleurs être le cas avec la Team La Gouache Racing, qui proposera un show de motocross tout au long de l’après-midi. « Ils sont toujours présents lorsque nous organisons notre concours cantonal, précise Clémence Côte, présidente du canton. Il nous paraissait normal de leur proposer d’assurer le show pour le départemental. »
Accueillir le grand public
Pour que la journée se passe au mieux, les JA peuvent aussi compter sur l’aide d’une quarantaine de bénévoles, dont de nombreux agriculteurs du canton pour la FDSEA. Des salariés de la caisse locale du Crédit agricole viendront prêter main forte lors de l’installation qui devrait débuter le mardi 19 août. « Toutes les bonnes volontés sont bienvenues », ajoute Emilien Vallensant, qui les coordonne.
Ouverte, peut-être même tournée, vers le grand public, cette journée est aussi l’occasion pour les agriculteurs « de parler de notre profession, sans cacher la réalité, ajoute le président du syndicat ligérien. Le labour est ancestral, permet de montrer que nous faisons un beau métier. Et qui sait, peut-être attirer des jeunes ? » Sur ce volet encore, le canton de Saint-Just-en-Chevalet/Saint-Germain-Laval est porteur. « Nous sommes une vingtaine d’adhérents, explique Clémence Côte. Nous avons eu quelques recrutements ces dernières années, avec une majorité de jeunes installés en élevage bovin même si nous acceptons tous les types de production. »
Les agriculteurs du canton vont aussi mettre en place une mini ferme. Un challenge alors que la situation sanitaire n’est pas évidente. « Nous allons bien sûr être très vigilants, insiste Antoine Messant, lui-même éleveur. Les animaux d’une même espèce proviendront de la même ferme afin de limiter les risques. » « De toute façon, ce n’est pas nous qui décidons, tranche Mathieu Vassel. Nous nous conformerons à ce que dit l’État si le contexte venait à changer. »