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Fête du lait 2025

Gilles Pizay : La réussite basée sur la complémentarité et le collectif

À Lay, Gilles Pizay et Nicolas Gouttenoire ont fondé le Gaec des Délices fermiers, alliant élevage, transformation et vente directe. Fromages, viandes et charcuteries y sont produits dans le respect de la qualité. Une aventure humaine et agricole au service du bien manger accessible à tous.

Gilles Pizay : La réussite basée sur la complémentarité et le collectif
Gilles Pizay est associé du Gaec des Délices fermiers à Lay. Pour la Fête du lait à fourneaux en septembre prochain, il a pris la responsabilité du secteur restauration, buvette et marché fermier. Crédit : GP.

Fils d’éleveurs laitiers, Gilles Pizay s’est formé pour devenir fromager, « mon vrai métier », comme il le précise. Il s’était toujours dit que s’il devait devenir agriculteur, « ce ne serait pas seul sur une ferme et pas uniquement avec des animaux ». C’est en Nicolas Gouttenoire, son ami d’enfance, qu’il a trouvé la « complémentarité » qu’il recherchait. Il y a maintenant 24 ans, ils ont créé le Gaec des Délices fermiers à Lay : « Lui gère l’élevage avec sa compagne Betty et moi la transformation. Séverine (épouse de Gilles, NDLR) nous a rejoints en 2008 ; elle a en charge la commercialisation. »


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La ferme compte aujourd’hui 130 vaches laitières (majoritairement de race Montbéliarde et quelques prim’holstein) produisant 1,2 million de litres de lait. Un tiers est transformé à la ferme : fromages traditionnels (blancs, secs, affinés), à pâtes persillée, molle et pressée. 50 bovins croisés montbéliards-charolais et 15 veaux de lait sont également élevés. 600 porcs par an sont achetés à 25 kg et engraissés jusqu’à 160-170 kg en moyenne. « Ils sont élevés au petit lait issu de la fromagerie et avec de l’aliment sans OGM. » La viande issue de tous ces animaux est aussi transformée à la ferme. 

Les produits des Délices fermiers sont commercialisés sur trois marchés hebdomadaires, dans des épiceries, des grandes surfaces et vendus à des restaurants et dans la restauration collective, sans oublier le magasin à la ferme. 

Bien manger sans se ruiner, c’est possible

Dans le Gaec, « chacun a sa spécialité mais nous sommes interchangeables pour nous remplacer », assure Gilles Pizay. Les associés peuvent également compter sur une équipe de salariés de confiance pour faire fonctionner les différents ateliers au quotidien et en leur absence. « Notre volonté est de vendre des produits fermiers de qualité. Cela passe par s’entourer d’un personnel compétent et avoir un atelier fonctionnel, aux normes européennes et où il est plaisant de travailler. »


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C’est aussi sur les salariés que le responsable de la commission restauration - buvette - marché fermier de la Fête du lait à Fourneaux comptera les jours précédant de l’événement et le week-end des festivités, d’autant que Nicolas Gouttenoire est lui aussi engagé dans le comité de pilotage. « Au départ, l’immensité de l’événement me faisait peur. Les membres du comité d’organisation sont motivés, donc c’est rassurant. Et la convivialité est au rendez-vous, ce qui incite à s’investir. » Gilles Pizay avoue qu’il a aussi pu s’engager pleinement dans cette responsabilité grâce au soutien de sa famille et de ses associés, qu’il remercie.

Rejoindre une telle aventure était l’occasion pour l’agriculteur, qui a été président du comité des produits fermiers du Roannais pendant plusieurs années, « de se lancer un nouveau défi » et de « démontrer que le monde agricole sait s’organiser pour préparer un bel événement ». Mais c’était aussi et surtout pour lui une belle opportunité de faire passer des messages qui lui tiennent à cœur, ainsi résumés : « C’est possible de bien manger sans se ruiner ! »