Hervé Lornage : éleveur passionné et engagé pour la Fête du lait

Originaire de Balbigny, Hervé Lornage se définit comme ayant un parcours « atypique » dans le monde agricole. Diplômé d’un BTS Productions animales, il débute sa carrière comme salarié agricole et inséminateur, avant de s’installer en 2000 sur une ferme dans le Rhône. En 2011, il choisit de se réinstaller, cette fois à Saint-Symphorien-de-Lay dans la Loire, avec le souhait de devenir propriétaire.

Sur 75 hectares (dont 15 ha de maïs, 7 ha de céréales, et le reste en prairies), Hervé et son épouse Corinne (associés du Gaec de Montceau) élèvent un troupeau de vaches montbéliardes, produisant environ 400 010 litres de lait par an. 18 000 d’entre eux sont transformés et vendus localement, notamment via une tournée dans les villages environnants le samedi matin, mais aussi en vente directe à la ferme. Cette activité existait déjà avant la reprise de l’exploitation : « Nous avons choisi de la maintenir car elle ne nécessitait pas d’investissements supplémentaires », explique Hervé Lornage.

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Le couple fait vêler ses génisses précocement, entre 26 et 28 mois. Certaines sont inséminées en race pure, d’autres en croisement. La production moyenne par vache atteint 8 800 kg de lait. « Nous cherchons des vaches qui allient morphologie et productivité, dans un système le plus économe possible », souligne l’éleveur. Alors que la sélection génétique était autrefois principalement axée sur la quantité produite, l’attention est aujourd’hui portée sur les caractères fonctionnels, sans pour autant négliger la performance laitière. « Nous misons aussi sur un outil fonctionnel, rentable et transmissible », complète-t-il.

Implications professionnelles

Hervé Lornage participe régulièrement à des concours, même si, reconnaît-il, « ce n’est pas évident d’avoir les bons animaux prêts au bon moment ». Il fait en sorte, lorsque cela est possible, d’en présenter à Génilait et à la Fête du lait. Pour l’édition 2025 du concours départemental de vaches laitières, le Gaec de Montceau a inscrit deux femelles.

L’implication de l’éleveur va au-delà de son exploitation : il a pris la présidence de l’Association des éleveurs montbéliarde de la Loire, succédant à Michel Poncet. « J’ai accepté cette mission car elle contribue à rassembler des passionnés et à transmettre une image positive de notre métier. » Il siège également au conseil d’administration de Loire conseil élevage.

Assembler les pièces du puzzle

Cette expérience associative constitue, selon lui, un atout pour son engagement dans l’organisation de la Fête du lait 2025 : « Elle m’aide pour la prise de parole en public, la préparation des réunions et la coordination entre des personnes aux profils variés ». Au moment de répartir les responsabilités pour préparer cet événement, Hervé Lornage a hérité du budget « plutôt par défaut ». Néanmoins, « j’ai accepté car c’était pour moi une nouvelle expérience et il y avait un petit noyau sympa, avec des personnes sérieuses. » Alors que le jour J approche, Hervé Lornage estime que « nous avons désormais toutes les pièces du puzzle, il nous reste à bien les assembler. Jean-Baptiste Pardon, notre président, coordonnera l’ensemble et chaque responsable de commission devra assurer dans son domaine et avec son équipe. »

Sa responsabilité en tant que chef de la commission budget de la Fête du lait 2025 n’a, pour l’instant, pas imposé de bouleversement dans l’organisation du travail au quotidien. Il précise : « Je peux compter sur Corinne, qui m’épaule pour le secrétariat lié à cette mission ». Néanmoins, à l’approche de l’événement et pendant le week-end, de la main d’œuvre supplémentaire sera nécessaire pour à la ferme pour assurer la continuité des travaux.