La culture sous toutes ses formes

Le retour de l'Estival de la Bâtie approche à grands pas. L'édition 2017, la 7e du nom, s'étendra effectivement du 28 juin au 21 juillet. Ce festival pluridisciplinaire, qui mêle musique, danse, théâtre, cirque et autres spectacles pour le jeune public, propose cette année une soixantaine de spectacles et animations qu'assureront quelque 400 artistes. Parmi eux, on retrouvera aussi bien des professionnels de renommée internationale que des découvertes et de jeunes talents locaux. La programmation repose sur deux axes majeurs : les spectacles en herbe et les spectacles du soir. Pour ces derniers, l'Estival a pu compter sur le soutien de deux parrains de renom : Pascal Amoyel et Emmanuelle Bertrand. « Sans eux, on n'aurait pas eu la qualité des intervenants qui participeront cette année et qui font que nous avons des demandes de l'étranger pour certaines représentations », assurait Georges Ziegler, vice-président du Conseil départemental, lors de la présentation de l'événement, début mai.
« Nous avons été très touchés par cette proposition, qu'il était impossible de décliner car une partie de notre cœur est dans la Loire, a expliqué Emmanuelle Bertrand. Ce projet a été un prétexte pour redécouvrir certains lieux du département. Nous sommes émerveillés car le patrimoine y est magnifique, cela ouvre des perspectives pour le présent et l'avenir qui nous réjouissent beaucoup. » « La quête d'excellence est essentielle, mais pour la mettre à disposition du plus grand nombre, ajoutait-elle. La musique est la chose la plus immédiate, la plus spontanée. » Et Pascal Amoyel de souligner : « A une époque d'uniformisation où nos choix sont disséqués, voire dictés, ce festival est l'un des derniers espaces de liberté, de réflexion et de beauté. Il est important que chacun puisse se l'approprier. »
Avec les escapades musicales, ils vous donnent rendez-vous en début de semaine dans huit sites du département pour de belles rencontres classiques : le Requiem de Pascal Descamps en ouverture, les voyages de Frédéric Chopin avec un maître "chopinien" en la personne de Marc Laforêt, le projet ambitieux du poète musicologue Alain Duault et de la soprano Béatrice Uria Monzon pour un hommage à Maria Callas, disparue il y a quarante ans, sans oublier les talents du département comme la Maîtrise de la Loire, qui propose sa dernière création avec le quartet jazz de David Enhco, star de la nouvelle scène jazz.
Des journées familiales
Le week-end, dans la cour d'honneur de la Bâtie, le public retrouvera des têtes d'affiches telles qu'Angélique Ionatos, Terez Montcalm, Yuri Buenaventura, le cirque Rouages, la compagnie de danse internationale It Dansa et l'Orchestre symphonique de Saint-Etienne. La compagnie ligérienne The Party y assurera le lever de rideau avec son dernier projet, une mise en jeu originale de l'œuvre de Racine, Andromaque. Destinés aux familles, les spectacles en herbe invitent à un temps commun et de partage. Pour un tarif unique de 5 euros, plusieurs spectacles se déroulent tout au long de l'après-midi, avec une représentation spécialement conçue pour le jeune public à 16h30, suivie de temps forts étonnants et bluffants pour les petits comme pour les grands.
Parmi les autres rendez-vous du festival, les apéros-concerts proposés du jeudi au samedi dans le kiosque à musique offrent une programmation riche et variée en accès libre à partir de 19h30. Au programme : du jazz manouche, de l'accordéon en passant par de l'électro folk... Jeux géants, espaces de pique-nique, transats, restaurant, bar extérieur complètent le dispositif. Durant L'Estival de la Bâtie, un programme d'animations permet de s'imprégner des lieux : visites thématiques, jeux de piste, exposition, etc. L'an dernier, l'Estival de la Bâtie avait affiché un taux de remplissage de 96 % avec plus de 12 000 spectateurs. Le festival ne manque pas d'ambition, comme le souligne Bernard Bonne. Le président du Conseil départemental, qui estime que « la culture ne doit pas souffrir des restrictions budgétaires », rappelle que l'événement accueille « un public à la fois local, régional et qui deviendra national je l'espère ».