La défense du prix au cœur des préoccupations

Une baisse des revenus de 26 % en 2015 ; un solde de la balance commerciale négatif pour la première fois depuis très longtemps ; 30 % des agriculteurs qui gagnent moins de 350 euros par mois et 10 % des agriculteurs contraints de solliciter la prime d'activité. En quatre chiffres, la vice-présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a résumé l'état de difficulté de l'agriculture française. Droit à la concurrence et LME Le syndicat entend poursuivre ses efforts sur la question centrale du prix. « Un prix ne se décrète pas, il se construit », rappelle Christiane Lambert citant Dominique Barraud. En ce sens, des premières avancées sont à trouver dans la loi Sapin 2 avec l'introduction de la référence aux coûts de production dans la construction du prix, « même si ça ne retombe pas encore directement sur les exploitations », regrette le président de la FRSEA, Michel Joux. Le combat n'est donc pas encore gagné. Pour aller plus loin, « il faut travailler sur le droit à la concurrence qui verrouille tout », estime Patrick Bénézit, membre du bureau de la FNSEA. « Il y a une exception agricole inscrite dans le traité de Rome. Elle avait d...
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