La filière ovine souhaite plus de stabilité

La consommation d'agneaux a diminué de 3 % en 2015. « Globalement les Français mangent moins de brebis en raison de moins d'importation », explique Michèle Boudoin, présidente de la Fédération nationale ovine (FNO), face à une vingtaine d'éleveurs. Venus de toute la région, ils cherchent à comprendre pourquoi la filière ovine peine à trouver une stabilité depuis quelques années. Le Brexit inquiète « Certains distributeurs font des marges déplacées sur l'agneau », alerte un éleveur présent dans la salle. Il faut savoir que depuis quelques années la livre sterling a perdu près de 11 % de sa valeur. Premier producteur de viande ovine en Europe, le Royaume-Uni exporte 54 % de sa production en France. « Il va falloir observer de près le Brexit. Il peut véritablement bouleverser les échanges », reprend la présidente de la FNO. La sortie des Anglais du marché commun rendra l'agneau anglais « plus compétitif » à l'export, provoquant « une chute assurée des cours français ».
La suite est réservée à nos abonnés.