La passion de l’élevage et le goût du collectif

Depuis son installation en 1999 sur la ferme familiale de Lay, Nicolas Gouttenoire a fait évoluer la structure avec ses associés du Gaec des Délices fermiers (création en 2001). « Je n’imaginais pas avoir un métier autre qu’agriculteur. » Il a donc suivi des études dans ce domaine. « Créer un Gaec répondait à mes attentes : ne pas travailler seul et avoir du temps libre. Transformer les produits de la ferme était également un objectif. »

La ferme compte actuellement 120 vaches laitières (principalement de race Montbéliarde) produisant 1,2 millions de litres de lait. Un tiers est transformé à la ferme. Les 600 porcs charcutiers valorisent le petit lait de l’atelier et sont eux aussi transformés à la ferme, de même que les veaux de lait et les bovins croisés.

Dans le Gaec, chacun a sa place : Gilles Pizay à la transformation, son épouse Séverine à la commercialisation, Nicolas à l’élevage avec sa compagne, Betty, qui a aussi en charge l’administratif et travaille à l’atelier et à la vente sur les marchés. Le fils de Nicolas, qui projette s’installer dans les prochaines années, est salarié du Gaec avec des missions principalement pour les élevages et les cultures.

La génétique source de performances

La traite robotisée permet d’avoir une multitude de données sur les vaches, mais l’éleveur est attaché à continuer à collaborer avec le contrôle laitier « pour avoir des analyses, des conseils et un regard extérieur ». La logique est la même avec l’OS montbéliard : « C’est un moyen d’améliorer la qualité des animaux et les performances du troupeau. »

Nicolas Gouttenoire apprécie la convivialité des concours, mais aussi le challenge qu’ils représentent en comparant ses animaux à ceux des autres. « Depuis une dizaine d’années, la ferme est en rythme de croisière donc je prends plus facilement du temps pour préparer les animaux. Et mon fils est également intéressé par les concours, donc cela crée de l’émulation et de la complicité. »

Le Gaec a inscrit quatre vaches pour la Fête du lait à Fourneaux mi-septembre. Le défi sera de taille puisqu’il faudra préparer et présenter les animaux, la mission des enfants de Nicolas, tenir le rôle de responsable de la commission site-sécurité-concours pour Nicolas et assurer le travail sur la ferme. Les salariés seront mis à contribution pour cela puisque Gilles Pizay est responsable de la commission restauration et que leurs compagnes tiendront le stand sur le marché de producteurs de la Fête du lait.

Nicolas Gouttenoire ne regrette pas son engagement pour cet événement : « j’ai fait des rencontres et échanger avec des services que je n’ai pas l’habitude de côtoyer. Malgré la charge de travail, j’ai apprécié m’investir pour le collectif et pour la promotion du métier. » Même s’il avoue ne pas avoir « l’âme d’un manager », l’agriculteur a l’habitude des responsabilités : il est actuellement président d’une Cuma et a été président des Jeunes agriculteurs du canton de Saint-Symphorien-de-Lay et conseiller municipal pendant deux mandats.