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UE-MERCOSUR

« Le Brésil est une bombe sanitaire à retardement »

Compte tenu de la situation sanitaire et de la « corruption » au Brésil, les négociations de libre-échange entre l'UE et le Mercosur sont une grave menace pour l'Europe et ses consommateurs, affirme Jean-Pierre Fleury, le président du groupe de travail viande bovine du Copa-Cogeca (organisations et coopératives agricoles de l'UE).
« Le Brésil est une bombe sanitaire à retardement »

Les risques sanitaires supposés au Brésil ne sont-ils pas l'argument de dernier ressort employé par les éleveurs européens pour éviter l'octroi de concessions de l'Union européenne au Mercosur dans le secteur de la viande bovine ? Jean-Pierre Fleury : « Le risque est réel. Le système de contrôle sanitaire au Brésil n'est que de l'affichage, ce pays est incapable de le faire fonctionner. La traçabilité des animaux y est inexistante, 98 % ne sont pas identifiés, le reste très partiellement. Et le plus grave, c'est que la Commission européenne accepte une dérogation insupportable contraire aux règles européennes, avec sur la même exploitation des animaux tracés et non tracés. Le principe de réciprocité mis en avant par la Commission est un mensonge absolu au détriment des consommateurs et producteurs européens. Et, si on parle de volumes, il faut rappeler que l'UE importe déjà du Mercosur 240 000 tonnes de boeuf dit de qualité qui viennent déstabiliser le marché européen où la production de pièces nobles est de l'ordre de 700 000 tonnes, sur une production totale de viande de 7 Mt. Avec le Ceta, l'accord avec le Canada, soit un contingent d'importation...

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