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Santé

Le long chemin de la reconnaissance des maladies professionnelles

L'Assemblée nationale examinera dans les prochains mois une proposition de loi du Sénat portant la création d'un fonds d'indemnisation des victimes de produits phytopharmaceutiques. Pour un exploitant ou un salarié agricole, la reconnaissance d'une maladie professionnelle en lien avec les pesticides relève du parcours du combattant.
Le long chemin de la reconnaissance des maladies professionnelles

Le 1er février dernier, le Sénat adoptait en première lecture la proposition de loi « portant création d'un fonds d'indemnisation des victimes des produits phytopharmaceutiques ». Le texte souhaite « compléter la prise en charge des soins et l'indemnisation versées par les organismes de sécurité sociale » aux victimes en créant « un fonds d'indemnisation abondé par les fabricants de ces produits ». À l'heure de la feuille de route gouvernementale sur la réduction de l'usage des pesticides, le dispositif repose la question des difficultés d'indemnisation des pathologies développées par les exploitants ou salariés agricoles ayant été exposés à des produits phytosanitaires dans le cadre de leur travail. Si la prise de conscience de la nécessité de réduire l'usage des produits phytosanitaires semble de plus en plus partagée, la reconnaissance du lien entre ces produits et certaines maladies développées par les exploitants ou salariés agricoles reste encore un chemin souvent long et fastidieux. La forme même du processus de reconnaissance des maladies professionnelles rend d'ailleurs très compliquée la possibilité de faire un état...

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