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PREFECTURE

Les lieutenants de louveterie sont en place

Les représentants de l'État ont officiellement installé la compagnie de louvetiers pour cinq ans lors d'une cérémonie dans les salons de la préfecture le mardi 4 février.
Les lieutenants de louveterie sont en place

A travers la fonction de louvetier, « c'est le rôle protecteur de l'État qui s'exerce », a introduit le préfet, Evence Richard, lors de la cérémonie officielle d'installation des lieutenants de louveterie de la Loire. Cette fonction ancienne - elle remonterait à Charlemagne - avait pour objectif de protéger la population des bêtes sauvages, et notamment des loups. Les canidés sauvages se font rares dans le Département, mais les louvetiers ne manquent pas de travail. Auxiliaires de l'État, assermentés par le procureur de la République, ils ont pour mission la destruction des animaux nuisibles et la répression du braconnage. « C'est une responsabilité exigeante car bénévole et qui requiert, au-delà des compétences techniques sur les espèces sauvages et la biodiversité, une grande disponibilité », renchérit le préfet de la Loire.

La battue administrative... un dernier recours

Conseillers techniques de la DDT en matière de faune sauvage causant des dégâts aux cultures, ils arrivent donc en première ligne sur la gestion du sanglier, un sujet générateur de tension dans le monde rural. Les louvetiers sont souvent pris entre le marteau et l'enclume, « entre ceux qui veulent plus de battues administratives et ceux qui n'en veulent point », signale Evence Richard. Dans un premier temps, leur rôle est d'évaluer la situation dans les zones de tensions avant de trouver la solution. Et le préfet de rappeler : « La battue administrative n'est pas la mesure de première intention. On cherche d'abord une solution avec les chasseurs locaux. On intervient seulement en cas de carence, pour trouver un équilibre, agro-sylvo-cynégétique convenable. »

 

La battue administrative organisée il y a quelques mois près de Roanne, « dans une zone difficile d'accès où il fallait mettre des moyens pour réussir », se souviennent les représentants de l'État, a notamment marqué les esprits. Le procureur adjoint de la République, André Merle, a aussi rappelé que, comme les gendarmes ou les policiers, les louvetiers étaient porteurs de la loi et, à ce titre, protégés en cas de menaces ou d'outrages. « J'ai engagé des procès pénaux et obtenu des condamnations et des dommages. Et cela a permis de... réguler les humeurs », notait-il satisfait.

Trois nouveaux lieutenants

Sur les douze louvetiers du département qui ont signé la charte d'engagement pour un mandat de cinq ans sous le regard de la directrice de la DDT, Élise Régnier, on compte trois nouveaux dont le recrutement fait l'objet d'une procédure minutieuse : Frédéric Milan, Éric Michel et Emmanuel Rousset. Ce dernier confiait sa satisfaction : « Je suis passionné de chasse aux renards notamment, et j'ai le goût du service public ; j'ai notamment été élu à Grammond ; donc je suis heureux de réunir les deux dans cette fonction. Je connais bien le système, les contraintes et le temps à passer. Il faut se maintenir informé des évolutions législatives notamment, avoir une connaissance de la faune et répondre aux demandes d'intervention de la DDT. »

David Bessenay