Les pompiers déposent les victimes non urgentes en maison de santé pour désengorger les urgences
Depuis septembre 2024, les pompiers de la Loire peuvent déposer les victimes non urgentes dans des maisons de santé ou centres de soins. Une initiative pour désengorger les urgences, réduire les délais d’intervention et maintenir l’accès aux soins, surtout dans les zones rurales.

Depuis septembre 2024, les sapeurs-pompiers de la Loire peuvent déposer les victimes non urgentes à la maison de santé pluridisciplinaire (MSP) ou un centre de soins non programmés (CNSP). Une manœuvre ayant pour but de lutter contre la désertification médicale et les tensions de plus plus pesantes sur les services d’urgence.
Le lancement s’est fait à Usson-en-Forez en septembre dernier avant de s’étendre dans la Loire : Charlieu, Saint-Martin-la-Sauveté, Saint-Germain-Laval, Panissières, Maclas, Saint-Pierre-de-Bœuf, Chavanay et Feurs sont aussi des points de chute pour les pompiers.
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Alors que certains services d’urgence ferment de façon définitive ou provisoire dans La Loire ou les départements voisins, les temps d’intervention augmentent, avec des conséquences qui peuvent s’avérer lourdes. Une situation qui compromet la capacité des sapeurs-pompiers à répondre aux besoins en temps réel et notamment dans les zones rurales.
Une expérimentation à poursuivre
Ainsi, pouvoir amener les victimes à un médecin de proximité, qu’il soit en MSP ou en CSNP offre une alternative concrète et contribue à maintenir une couverture de soins efficaces. A ce jour, 23 victimes ont été déposées sur les différentes structures (Charlieu, Usson-en-Forez, Chavanay et Feurs). Les sapeurs-pompiers volontaires ont gagné 19 heures de disponibilité et œuvrent ainsi à la limitation de l’encombrement des services d’urgence.
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Différentes acteurs sont investis dans ce projet qui repose d’ailleurs une coordination étroite : l’Agence Régionale de Santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes, le Sdis de la Loire, le Samu les ambulanciers, les ordres professionnels et les médecins de terrain. Leur objectif affiché est clair : garantir un accès rapide à une prise en charge médicale adaptée.
Le Sdis de la Loire, le CHU (Centre hospitalier universitaire) de Saint-Étienne et l’ARS Aura vont poursuivre cette expérimentation, espérant pouvoir l’étendre progressivement à d’autres secteurs du territoire.