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Témoignages

Nos correspondants locaux, la voix des territoires

Amoureux de leur territoire, nos correspondants sillonnent communes et villages pour raconter la vie locale, au plus près de ceux qui la font. Trois d’entre eux expliquent les raisons de cet engagement bénévole.

Par Franck Talluto
Nos correspondants locaux, la voix des territoires
Placées au cœur du journal, nos pages d’informations locales dépeignent la diversité d’événements qui rythment la vie des territoires. Crédit : PdlL

On les retrouve derrière chaque article, chaque photo du « Fil des communes ». Eux, ce sont les 70 correspondants de Paysans de la Loire qui alimentent ces pages d’informations locales placées au cœur du journal. Des pages qui dépeignent une diversité d’événements, de la rentrée des classes aux commémorations en passant par des idées de sortie, les activités du monde associatif et sportif, les mariages ou encore l’ouverture de nouveaux commerces.

Ils partagent une volonté de « mettre en valeur la vie de ces territoires, qu’on oublie parfois et qui ont besoin d’exister à l’ombre des grandes métropoles », résume Yvette Charret, qui exerce à Rozier-Côtes d’Aurec. « J’aime le pays d’Urfé et je souhaite valoriser ce qu’il s’y passe », confirme Jérôme Cohas, qui vit à Saint-Romain-d'Urfé.

Autre trait d’union, l’appétence pour le contact humain. « J’apprécie d’aller au-devant des gens, acquiesce Nathalie Touly. De belles personnes font des choses qui méritent d’être mises en lumière. » Ce sont d’ailleurs les agriculteurs de sa commune (Lézigneux) qui l’ont sollicitée il y a une dizaine d’années pour contribuer à notre hebdomadaire alors qu’elle officiait déjà pour Le Progrès. Battue aux municipales après deux mandats à la tête de Rozier-Côtes d’Aurec (2001-2014), Yvette s’était, elle, retrouvée « éloignée des relations humaines, qui ne sont pas toujours faciles à gérer mais [qu’elle] aime énormément ». Un manque qui l’a incitée à nous rejoindre après avoir appris que l’on ne comptait plus de relais sur son secteur.

« Les gens apprécient qu’on s’intéresse à eux »

Nos correspondants assurent ne pas ressentir la défiance actuelle envers les journalistes. « Je suis toujours bien accueillie, affirme Nathalie. Les gens apprécient qu’on s’intéresse à eux, à ce qu’ils font et qu’on en parle. » Même topo du côté de Jérôme : « Ils sont plutôt contents en me voyant arriver car ils savent que je vais les mettre en avant. Il y a même parfois trop de demandes », s’amuse celui qui reçoit de temps à autre des remerciements pour des articles ayant aidé des projets à décoller. « Même si on dit que de moins en moins de gens lisent la presse, ça a toujours une influence », souligne-t-il encore.


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Comment se passe leur quotidien, justement ? Yvette Charret, qui apprécie la liberté que Paysans de la Loire lui accorde dans le choix des sujets, marche « au coup de cœur ». Relayant des événements de sa propre initiative ou pour lesquels on la sollicite. « Je m’efforce de varier et de mettre en valeur les personnes et structures qui le méritent », précise-t-elle. « Je garde toujours en mémoire les petites choses qu’on me dit et qui m’interpellent, puis je creuse, ajoute Nathalie Touly. Un réseau se crée au fil du temps, on connaît les associations, les événements qui rythment la vie de la commune. Une confiance s’installe, à laquelle je tiens beaucoup. »

Un fonctionnement similaire du côté de Jérôme Cohas, qui aime aussi faire un pas de côté en rencontrant « des personnages qui sortent de l’ordinaire ». Exemple cette semaine avec le sujet consacré à l’ancien coureur cycliste Stéphane Chemin, qui s’affaire à la création d’un musée atypique du côté de Saint-Just-en-Chevalet : « Il m’a fallu plusieurs mois pour le convaincre de faire cet article, mais c’est justement notre rôle de créer le dialogue sur le terrain. »

Presque un sacerdoce puisqu’il faut rappeler que nos correspondants œuvrent bénévolement. Animés par l’idée de donner une fenêtre d’expression à leur territoire, ils ont conscience de rendre service mais y prennent également plaisir. « Chaque semaine, je me dis qu’il faut faire paraître quelque chose et ça me motive. Je pense que me manquerait si j’arrêtais », estime Jérôme, dont le père rédigeait déjà des articles de presse alors que son fils, étudiant en lettres, prendra peut-être un jour la relève. Nathalie va plus loin. Frappée par un drame personnel il y a six ans, elle assure que cet engagement l’a beaucoup aidée : « Même si je travaillais encore à l’époque, cela m’a obligé à sortir de chez moi, à aller au-devant des autres et à avancer. »

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