Élections MSA : « Nous sommes le lien direct entre l’institution et l’agriculteur »
Agricultrice, Martine Chevalier s’est engagée il y a déjà de nombreuses années au sein de la Mutualité sociale agricole (MSA) Ardèche-Drôme-Loire. Un engagement de passion et de conviction qu’elle porte toujours aujourd’hui.

Martine Chevalier ne compte plus les mandats qu’elle a passés à la MSA (Mutualité sociale agricole) Ardèche-Drôme-Loire. Passionnée et convaincue du régime social, elle est candidate à sa succession sur le canton La Pacaudière-Renaison en tant qu’administratrice. « Notre régime est spécifique puisque nous avons des élus qui sont choisis par leurs pairs. Nous sommes le lien direct entre l’institution, l’agriculteur ou le salarié et nous comprenons mieux les demandes du terrain, sans compter que nous savons qui cibler à la MSA pour avoir des réponses précises », explique celle qui est toujours active au sein du Gaec formé avec son fils à Saint-Bonnet-des-Quarts. Des particularités qui font que pour elle, « il faut à tout prix garder la MSA pour le monde agricole ».
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Recueillir la parole des agriculteurs et faire remonter leurs problématiques est au cœur du rôle des élus et des administrateurs. « Des agriculteurs viennent me voir pour me raconter leurs soucis. Je leur dis tout de suite que je suis tenue au secret, précise Martine Chevalier qui explique que les référents signent une charte de confidentialité. Nous tissons un rapport de confiance entre le terrain et l’administratif. »
La MSA Ardèche-Drôme-Loire rayonne sur un vaste territoire où les problématiques ne sont pas les mêmes. Les élus et administrateurs portent ainsi les leurs. « Je connais les sujets du Roannais et échanger dessus avec les autres départements. » Raison pour laquelle Martine Chevalier invite les professionnels, exploitants ou salariés, à voter en masse pour ces élections qui s’achèveront le 16 mai. « C’est très important de choisir son élu », affirme l’administratrice.
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Même si elle estime que le Covid a freiné le travail engagé pendant de nombreux mois, l’agricultrice salue certaines innovations, dont la formation Sentinelle. « C’est important de pouvoir quantifier la détresse des gens. Et pareil, ce sont les gens de terrain qui peuvent se rendre compte du mal-être ou de la souffrance », assure celle qui sait devoir alerter les médecins ou l’assistance sociale si elle détecte une situation de tension.
Malgré l’investissement que demande son mandat, Martine Chevalier ne compte pas s’arrêter : « Je me suis engagée aussi parce que j’estime qu’il manque de femmes élues à la MSA sur le premier collège. Elles sont difficiles à mobiliser parce qu’elles sont agricultrices, mères... Je veux porter notre voix parce que nos rôles sont multiples : on porte notre exploitation, notre maison, nos enfants... J’y suis passée et je sais comment ça marche. C’est pour ça qu’il faut du soutien pour les agricultrices », martèle celle qui était prête à céder sa place à une jeune exploitante. Uniquement.