Passage en zone vaccinale DNC : allègement des restrictions
La zone réglementée ligérienne instaurée mi-septembre à la suite d’un cas de DNC dans le Rhône est passée en zone vaccinale le 5 novembre. Les restrictions des mouvements des bovins sont allégées, sans pour autant être totalement levées.
Depuis plus de 45 jours, soit depuis la découverte d’un cas de DNC (Dermatose nodulaire contagieuse) à Saint-Laurent-de-Chamousset dans le Rhône, une grande majorité des éleveurs de la Loire vivent avec des restrictions (déplacement des bovins, épandage des effluents) induites par l’instauration de la zone réglementée (une zone de surveillance dans les 50 km autour du cas + une zone de protection dans les 20 km devenue zone de surveillance le 20 octobre).
Mercredi 5 novembre, le Groupement de défense sanitaire (GDS) de la Loire annonçait que ce périmètre réglementé devenait une zone vaccinale. Une évolution basée sur l’arrêté préfectoral pris la veille et possible grâce à « une vaccination massive », indiquait le GDS. Il précisait que cette dernière « reste obligatoire sur les bovins pas encore vaccinés, ainsi que sur les veaux nés entre la date de vaccination des mères et 21 jours après celle-ci ».
Déplacement des bovins
Aussi, depuis le milieu de cette semaine, « les mouvements de bovins en zone vaccinale sont possibles avec des conditions plus allégées qu'en zone de surveillance, mais qui restent toujours plus restrictives qu'en zone indemne, complétait le Groupement de défense sanitaire. Ils ne seront plus réservés strictement aux motifs du bien-être animal ou d’abattage ».
Concrètement, un bovin présent en zone vaccinale (Loire et Rhône) :
- peut aller vers un cheptel au sein de la même zone sans conditions (pas de dérogation à demander à la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) et pas de visite du vétérinaire) ;
- peut aller vers un cheptel en zone indemne en France s’il est vacciné depuis plus de 28 jours et s’il provient d’une unité épidémiologique dont les bovins sont tous vaccinés depuis plus de 28 jours à condition d’obtenir une dérogation de la DDPP et une visite du vétérinaire 48 heures avant le mouvement ;
- peut aller vers un abattoir en France (toutes zones) sans dérogation et visite du vétérinaire s’il n’y a pas de rupture de charge et s’il est abattu dans les 24 heures ;
- peut aller vers un cheptel dans une autre zone vaccinale sans dérogation et visite du vétérinaire s’il est vacciné depuis plus de 28 jours ;
- peut aller vers un cheptel en zone de surveillance s’il est vacciné depuis plus de 28 jours et à condition de demander une dérogation mais sans avoir besoin de solliciter la visite du vétérinaire.
Les bovins de la zone indemne peuvent entrer en zone vaccinale sans demande de dérogation, mais ont l’obligation d’être vaccinés à l’arrivée.
Les mouvements des bovins d’une zone vaccinale vers un autre état membre de l’Union européenne est envisageable après avoir obtenu l’autorisation du pays de transit et de destination. Ces animaux doivent être vaccinées depuis plus de 28 jours, provenir d’une unité épidémiologique dont les bovins sont tous vaccinés depuis plus de 28 jours, avoir eu la visite du vétérinaire moins de 24 heures avant le mouvement et détenir le certificat sanitaire Traces. De plus, tous les bovins doivent être vaccinéés depuis 60 jours dans les 50 km.
Les schéma récapitulatif est à consulter en cliquant ici.
Les informations étant évolutives, il est conseillé de consulter régulièrement le site internet du GDS (cliquer ici)
Epandage des effluents et produits germinaux
Le GDS ajoute que l'ensemble des restrictions concernant le mouvement de lisier (épandage notamment) sont levées.
Les mouvements de produits germinaux (sperme, ovocyte, embryon) sont possibles depuis la zone vaccinale uniquement vers la même zone vaccinale, à condition qu’ils proviennent d’un établissement agréé.
L’Italie accepte de recevoir des animaux vaccinés
Premier débouché français pour l’export de bovins vifs, « l’Italie a donné son accord pour recevoir des animaux vaccinés » contre la Dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a indiqué le ministère de l’Agriculture à la presse le 3 novembre. Ils ne peuvent être exportés qu’après la levée de la zone réglementée. L’Italie a demandé des « conditions sanitaires assez contraignantes, mais atteignables », précise la Rue de Varenne. Parmi ces conditions « requises par la réglementation européenne » figurent notamment un délai de 28 jours minimum après vaccination, la vaccination de « tout le cheptel dont les animaux sont issus », ainsi que « des conditions d’immunité collective de toute la zone ». Cela pourrait signifier qu'il faille attendre que tous les bovins de la zone soient vaccinés depuis plus de 60 jours. Et d’ajouter : « Nous attendons encore à ce jour l’accord de l’Espagne ».