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INTERVIEW

Philippe Juven : « Une attente très grande chez les accouveurs »

Eleveur dans la Drôme, Philippe Juven est aussi et surtout président du Comité national pour la promotion de l’œuf, l'interprofession de la filière. Le développement du sexage, il le voit d'un très bon œil, mais à certaines conditions.
Philippe Juven : « Une attente très grande chez les accouveurs »

En quoi consiste concrètement le sexage des oeufs ? Philippe Juven : « Quand on récupère des oeufs, on obtient globalement 50 % de poussins mâles et 50 % de poussins femelles. On ne peut connaître le sexe du poussin qu’au moment de l’éclosion, grâce à quelques indices comme la couleur des plumes. Mais dans notre filière, les mâles sont souvent peu intéressants pour leur viande et ils sont donc quasi systématiquement détruits à la naissance. L’intérêt du sexage est de pouvoir déterminer le sexe du poussin in ovo, si possible dès le début de la période d’incubation. Pour les accouveurs, le premier apport est bien sûr éthique, c’est celui de ne plus avoir à détruire de poussins. Au niveau économique en revanche, le sexage a un coût et ses bénéfices financiers restent encore assez difficiles à évaluer. » Quelles sont les techniques développées aujourd’hui par les sociétés spécialisées ? P.J : « Les premières expérimentations sur le sexage sont nées en Allemagne, mais aussi dans une moindre mesure au Canada et en Israël. La technique allemande consiste à prélever un liquide dans l’oeuf en perçant un petit trou dans la coqu...

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