Groupement de défense sanitaire
Sanitaire : un travail sérieux de tous les acteurs

Le Groupement de défense sanitaire (GDS) de la Loire tenait son assemblée générale annuelle mardi 19 mars. L’occasion de présenter l’activité de chacune des sections, de dresser un état des lieux de la progression ou de la régression de plusieurs maladies, mais aussi de délivrer de nombreux messages autour du sanitaire dans les élevages ligériens.

Sanitaire : un travail sérieux de tous les acteurs
De gauche à droite : David Duperray (avec la micro), président du GDS de la Loire, entouré, à sa gauche, de Chantal Brosse (vice-présidente du Département en charge de l’agriculture), Pierre Cabridenc (directeur de la DDPP) et Pierre Grange (directeur du GDS), et à sa droite de Raymond Vial (président de la Chambre d’agriculture de la Loire) et d’Alain Grange (trésorier du GDS).

Pour David Duperray, président du Groupement de défense sanitaire (GDS) de la Loire, s’adressant à ses collègues éleveurs lors de l’assemblée générale de la structure : « Nous, producteurs, devons continuer à produire de la qualité comme nous le faisons depuis de nombreuses années. Les GDS sont là pour travailler et pour vous accompagner afin de continuer à aller dans cette direction. Les grandes problématiques sanitaires comme la tuberculose, la brucellose, la fièvre aphteuse, la leucose ou encore l’IBR sont dans l’ensemble très bien maîtrisées sur notre territoire. Il est vrai que ces résultats se font avec des moyens humains et financiers importants. La qualité et la garantie sanitaire ont un coût non négligeable et impliquent des contraintes pour les producteurs. »

Et le président de poursuivre : « Nous ne pourrons pas avoir une qualité et une sécurité sanitaires sans les imposer. » Dans un contexte de revendications de moins de normes pour l’agriculture, il tenait à rappeler que le personnel du GDS n’y est pour rien pour la réglementation sanitaire et demandait qu’un comportement décent à leur encontre soit adopté par les éleveurs.

Situation sanitaire exemplaire

« Le sanitaire a effectivement un coût, parfois perçu comme une contrainte, mais il doit être considéré comme un investissement, insistait le directeur de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations), Pierre Cabridenc. Il ne faut pas oublier que les conséquences financières d’une maladie peuvent être lourdes. On le constate avec les maladies émergentes. La vigilance est de mise, c’est dans l’intérêt de tous. » Et d’ajouter sur un ton positif : « Dans le département, la situation sanitaire est exemplaire. »

David Duperray allait dans le même sens : « Nous n’avons pas à rougir de ce que nous avons fait jusqu’à présent. Nous avons pris les bonnes décisions au bon moment. Les élevages de la Loire sont prêts pour affronter la LSA ». La Loi de santé animale, entrée en vigueur le 21 avril 2021, est un règlement européen qui fixe les règles en matière de surveillance, de prévention, de lutte et d’éradication de maladies. « Elle a pour objectif l’assouplissement des contrôles sanitaires lors des mouvements et permet un niveau de garantie équivalent des qualifications de cheptel à l’échelle européenne en cas de reconnaissance des programmes nationaux. »

Qui doit supporter le coût ?

« Les élevages hors-sols sont les premiers à avoir accentué leur niveau de biosécurité par obligation, sachant que tout éleveur ayant du bon sens fait déjà beaucoup de biosécurité, complétait le président du GDS. L’évolution des normes vise à protéger l’élevage de l’arrivée de certaines pathologies. A l’avenir, les normes et contraintes de sécurité sanitaire auront un coût de plus en plus élevé pour tous les producteurs, quelles que soient les productions. La vraie question est de savoir qui doit en supporter les coûts. Cette garantie sanitaire française, que nous souhaitons collective, ne doit-elle pas être supportée par tous les maillons de la chaine, l’Etat compris ? »

Bonne entente collective

David Duperray terminait ses propos sur la « gestion exemplaire et collective » du sanitaire. « Quand les organismes travaillent ensemble et pour le même objectif, la dynamique de production reste. » Il citait les liens et actions avec la Chambre d’agriculture, les échanges constructifs avec les services de l’Etat (DDPP, DDT, préfecture) et les vétérinaires, l’accompagnement du Département, qui a une réelle volonté politique d’aider financièrement l’agriculture et tout particulièrement le sanitaire.

Chantal Brosse, vice-présidente du Conseil départemental en charge de l’agriculture, confirmait que la collectivité « a mis la barre haute pour le sanitaire », entre la prise en charge d’analyses pour de nombreuses maladies et l’accompagnement financier pour le fonctionnement de Terana, le groupement gérant le laboratoire de la Loire et des départements voisins.

 

Lucie Grolleau Frécon

 

Le rapport d’activité est détaillé dans l’édition papier du journal du 29 mars.