Prim’holstein : qui sont les Maîtres éleveurs de la Loire ?

Deux élevages prim’holstein ligériens, discrets mais performants dans la durée, ont reçu le titre de Maître éleveur décerné par Prim’holstein France (PHF). Le 4 juillet, dans le Morbihan, des systèmes de production différents ont été sous les projecteurs lors de la remise des prix : le Gaec de Gouttebelin (Bussy-Albieux) dans la promotion 2023 et le Gaec des Maréchaux (Mornand-en-Forez) pour l’édition 2024 ⁽¹⁾.

Le titre de Maître éleveur est décerné chaque année aux dix meilleurs adhérents de Prim’holstein France. L’association française des éleveurs de la race Prim’holstein reconnait ainsi leur travail sur la production laitière, la morphologie des vaches et leur longévité, sans oublier leur respect des organismes d’élevage et leur esprit collectif. « Ce titre traduit l’engagement et l’assiduité des agriculteurs auprès de leurs animaux », précise PHF.

Les critères retenus sont les suivants : pour le troupeau, production totale de chaque vache, matière utile par jour de vie, longévité des femelles (nombre de lactations), morphologie (pointage) ; pour les taureaux issus du troupeau, le nombre de filles dans la population. Paul Chanvillard, associé du Gaec de Grumard à Saint-Thomas-la-Garde, est administrateur à PHF depuis un an. Il a remplacé Gilbert Fond, qui occupait cette fonction depuis plusieurs années. Travaillant plus spécifiquement sur la carte de services de cette association, il apprécie côtoyer d’autres éleveurs dans cet organisme : « La race est présente dans toutes les régions de France, mais les systèmes sont différents. C’est intéressant de constater que chacun travaille pour avoir la vache la plus performante. C’est ce que révèle le prix de Maître éleveur. » Tout comme le fait que « plus de la main d’œuvre est dédiée à l’élevage, plus celui-ci est efficient ».

Des représentants des deux Gaec avaient fait le déplacement en Bretagne pour recevoir leur prix. Paul Chanvillard les a accueillis sur place et leur a remis leurs récompenses. Il n’est pas peu fier de souligner que les deux élevages ligériens sont les seuls de la région Auvergne-Rhône-Alpes à être distingués. « Je ne suis pas étonné de ce prix, qui vient souligner leurs bons résultats, réguliers dans le temps. Les chiffres viennent mettre en avant deux troupeaux d’avenir.  Vendant des vaches au lait, ces élevages travaillent sur la génétique depuis longtemps et ont une surveillance et une bienveillance assidues de leurs animaux. Tout jeune qui s’installe doit s’en inspirer et a tout intérêt à avoir des vaches de ce type. »

Maréchaux et Gouttebelin, deux Gaec d’excellence

Le Gaec des Maréchaux, basé à Mornand-en-Forez, élève 60 vaches (620 000 litres de lait) sur 170 ha. Les deux associés, Dominique Larue et son fils Florian, misent sur un système cohérent et durable : valorisation du pâturage toute l’année, bien-être animal, longévité des vaches et équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. « Notre volonté est de trouver la bonne adéquation entre un système de travail efficace et vivable au quotidien. C’est important de bien faire notre travail tout en gardant du temps en dehors de l’exploitation. »

De leur côté, Jean-Paul et Chantal Vernet (Gaec de Gouttebelin), implantés à Bussy-Albieux, ont développé, avec passion et raison, un troupeau de 30 vaches laitières aux « performances renversantes », indique PHF, tant au niveau de la morphologie des animaux que de la production laitière. « Leur quotidien, basé sur un système à taille humaine, est ponctué d’exigence et de sérénité. » Selon Jean-Paul Vernet, « inutile de produire un million de litres de lait pour gagner notre vie. Nos chiffres satisfaisants sont le résultat d’un travail sérieux au quotidien. Si c’était à refaire, on referait pareil ! ».