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Roanne Chervé

Restructuration d'ampleur au lycée agricole de Roanne Chervé

Un vent de satisfaction soufflait au lycée agricole de Roanne Chervé à Perreux jeudi 8 novembre quand la première pierre des travaux de restructuration de l'établissement était posée par les élèves et les élus du territoire.
Restructuration d'ampleur au lycée agricole de Roanne Chervé

L'EPLFPA (Établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole) de Roanne Chervé va connaître des changements majeurs au cours des prochaines années. En effet, un budget de 34 millions d'euros a été attribué par la région Auvergne-Rhônes-Alpes à la restructuration des locaux, dans le cadre du plan Marshall. Autour du château du XIIIe siècle sur la base duquel s'est construit le lycée, c'est un véritable “campus” qui sortira de terre. Un bâtiment de 5 000 m2 sur trois niveaux sera le centre névralgique de la vie de l'établissement. Le château sera lui aussi en partie rénové, complété par une nouvelle aile. Les parties qui avaient été ajoutées lors des précédentes rénovations seront démolies. D'autres bâtiments “techniques” seront ajoutés ou réhabilités et le site et ses accès seront sécurisés. Les nouvelles constructions se veulent durables aussi bien dans leur conception que dans les matériaux choisis : bois, paille et pisé composeront la structure. Des panneaux photovoltaïques seront également mis en place.


Aujourd'hui, le deuxième plus grand lycée agricole de la région accueille pas moins de 700 apprenants en filières agricoles, forestières mais aussi générales et de service d'aide à la personne. Plusieurs restructurations ont été effectuées au cours des années, en 1988, en 1993 et 1994. Jeudi 8 novembre, le directeur de l'établissement, Paul Candaele qualifiait le moment d' « historique » et de « symbolique » pour ce lycée fondé en 1955 et qui accueillait 45 élèves à ses débuts : « Ce projet est une avancée significative en ce qui concerne la qualité des conditions d'enseignement que nous apportons aux apprenants ».

Partenaire du territoire

« C'est la première fois que le lycée fait l'objet d'une restructuration aussi lourde, ajoutait Marc Chile, directeur adjoint de la DRAAF. Les enjeux sont à la hauteur du rôle et de l'identité du lycée de Chervé. » Acteur à part entière dans le Roannais, le lycée souhaite grâce à cette restructuration « mieux répondre aux attentes des filières agricoles et du territoire ». Elus des collectivités et représentants d'entreprises et d'organisations professionnelles agricoles étaient d'ailleurs venus en nombre pour assister à la pose de la première pierre, montrant ainsi « leur intérêt pour l'établissement », comme le notait Sandra Creuzet-Slepcevic, présidente du conseil d'administration du lycée de Roanne Chervé et conseillère régionale. Béatrice Bertoux, vice-présidente de la Région, en charge des lycées, notait quant à elle le rôle « primordial » des entreprises dans un tel projet. Les travaux amèneront aussi à la rénovation de l'amphithéâtre, lieu d'ouverture sur l'extérieur et pouvant accueillir des entreprises et autres organisations du territoires. Pour le maire de Perreux, commune où se situe le lycée, « les partenariats entre le lycée et les collectivités devront encore s'amplifier ».

 

L'élément principal de la restructuration est ce nouveau bâtiment central de 5 000 m2 à l'esprit « campus » qui aura vocation à accueillir tous les apprenants. Pour Paul Candaele, directeur du lycée, cela permettra de « donner plus de sens à la mixité et au partage ».

 

A travers ce projet, c'est bien d'avenir dont ont parlé les responsables présents. Malgré un contexte difficile pour les filières agricoles, « les jeunes et notamment les femmes sont très présents lors des évènements agricoles », notait le sous-préfet de Roanne, Christian Abrard. Le projet de restructuration va dans ce sens, comme « un signe envoyé vers l'extérieur » pour montrer que les métiers de l'agriculture et du milieu rural sont porteurs. « Vous êtes l'avenir de l'agriculture française », déclarait Jean-Pierre Taite, vice-président de la Région Aura, en charge de l'Agriculture, en s'adressant aux élèves. Désormais l'avenir est entre les mains des maitres d'œuvres et des entreprises qui réaliseront les travaux. Ces derniers devraient durer entre quatre et cinq ans. Des marchés publics seront lancés progressivement. Dès 2019, une première phase de travaux va démarrer : toitures, réfection du self...

Anaïs Labrosse