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Installation dans la Loire

Stage Ajir’action, un tremplin pour les futurs agriculteurs

Après avoir passé dix jours ensemble pour de nombreuses visites et rencontres, les futurs agricultrices et agriculteurs ligériens ayant suivi le stage Ajir’action ont proposé aux partenaires une restitution de leurs acquis et ont dressé un bilan très positif.

Par Lucie Grolleau-Frécon
Stage Ajir’action, un tremplin pour les futurs agriculteurs
Pendant dix jours, douze futurs agriculteurs et agricultrices de la Loire ont ouvert leurs horizons grâce au stage Ajir’action : visites, rencontres, échanges étaient au programme. Crédit : JA42

La 33e édition du stage Ajir’action s’est déroulée en novembre, du 3 au 7, puis du 17 au 21, piloté par Jeunes agriculteurs Loire par délégation de la Chambre d’agriculture. Les douze futurs agriculteurs, en fin de parcours installation, ont rencontré des représentants d’OPA (Organisation professionnelle agricole) de la Loire afin de mieux connaître ces structures et d’aborder des thématiques spécifiques avec certains (leviers de défiscalisation, négociation d’un emprunt). Ils ont également passé deux jours dans l’Allier pour visiter des fermes et deux autres à Paris. Un programme dense les y attendait : visite de l’Assemblée nationale, d’une ferme urbaine et du marché de Rungis, ainsi qu’entretiens avec des représentants de structures nationales (Gaec et sociétés, Interbev, Cnaol).

Vendredi 21 novembre à Feurs, stagiaires et partenaires financiers étaient réunis pour un temps de bilan et de restitution. Les jeunes ont eu à répondre à des questions sur des cas-types en s’appuyant sur ce qu’ils ont appris au cours des deux semaines : création d’un Gaec entre conjoints ; construction de deux nouveaux poulaillers par un éleveur de moins de 40 ans ; installation dans un Gaec laitier à la suite du départ à la retraite d’un associé. L’occasion d’aborder des sujets comme les contrats de mariage, l’organisation du travail, le remplacement des associés pour congés ou arrêt de travail, l’achat de foncier, la gestion sanitaire des troupeaux, les étapes pour percevoir la Dotation jeune agriculteur (DJA), l’élaboration d’un plan de financement ou encore les leviers de défiscalisation.

Chaque stagiaire a présenté en quelques mots son projet d’installation et a indiqué dans quel organisme il souhaiterait s’engager et pour quelles raisons : au sein du GDS (Groupement de défense sanitaire) car « la gestion du sanitaire en élevage est de plus en plus compliquée », dans une Cuma pour « acquérir du matériel performant », dans un syndicat pour « apporter sa vision, d’autant plus quand on a une production atypique »... Plusieurs seraient également intéressés pour intégrer le conseil municipal de leur commune.

Un stage pertinent

En fin de séance, les futurs agricultrices et agriculteurs ont dressé un bilan personnel des dix jours de stage. A l’unanimité, la satisfaction était au rendez-vous, pour des raisons diverses : ouverture sur des productions et des systèmes très différents ; approfondissement des connaissances sur le fonctionnement des OPA ; importance de s’y engager (« A Paris, nous nous sommes vraiment rendus compte que beaucoup de personnes sont impliquées pour organiser et défendre la profession » ; « Chacun peut avoir une voix qui compte » ; « C’est en groupe que l’on obtient des victoire ») ; professionnalisme des intervenants (« Ils savent de quoi ils parlent » ; « Ils connaissent le terrain » ; « Les échanges ont été concrets »).


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De son côté, Valentin Perret, co-responsable installation chez JA Loire et en charge du stage Ajir’Action, assurait que les membres du groupe ont fait preuve de dynamisme, d’intérêt, de professionnalisme et de respect. Il rappelait qu’en dehors de la remise à niveau sur le rôle des OPA et de l’ouverture vers d’autres univers, ce stage a aussi pour vocation à « faire émerger de futurs responsables ».

Exceptionnellement, des représentants de JA Allier et JA Rhône assistaient à la restitution vendredi après-midi pour s’inspirer de ce qui se fait dans la Loire en vue de mettre en place ce type d’initiative dans leur département. Ce bilan positif ne peut que les encourager.