Le parcours du prochain Paris-Nice cycliste ne sera dévoilé qu'en février prochain. Depuis une conférence de presse organisée le 15 décembre au musée d'art et d'industrie de Saint-Etienne, on sait toutefois que le tracé empruntera les routes de la Loire les 12 et 13 mars, avec un programme inédit : une fin d'étape jugée à la croix de Chaubouret (1ère catégorie), puis un départ du centre-ville de Saint-Etienne le lendemain, qui marquera le 80e anniversaire de la première arrivée de l'épreuve dans la commune.
Jeudi 12 mars, les coureurs franchiront le col du Beau-Louis avant de "visiter" le département pendant les 150 km suivants. Au programme : Saint-Priest-la-Prugne, La Tuilière, Saint-Just-en-Chevalet, Grézolles, Saint-Julien-d'Oddes, Saint-Germain-Laval, Pommiers-en-Forez, Nervieux, Balbigny, Pouilly-lès-Feurs, Civens, Salt-en-Donzy, Saint-Cyr-les-Vignes, Bellegarde-en-Forez, Saint-Galmier, Chamboeuf, Saint-Bonnet-les-Oules, Saint-Héand, La Gimond, Fontanès, Saint-Christo-en-Jarez, Saint-Romain-en-Jarez, Valfleury, Saint-Chamond et La Valla-en-Gier.
Avant la croix de Chaubouret (1ère catégorie), ils devront affronter plusieurs difficultés : côtes de Saint-Héand (3e catégorie) et de La Gimond (2e catégorie), col de la Gachet (2e catégorie), côte de la Croix Blanche (3e catégorie). Le vendredi, le peloton s'élancera de Saint-Etienne en direction du Vaucluse, via Planfoy, La Versanne et Bourg-Argental.
« Outre Nice, l'arrivée emblématique de l'édition 2015 aura lieu à la croix de Chaubouret », a souligné Christian Prudhomme, directeur du cyclisme chez ASO, qui organise le Tour de France et d'autres courses à étapes telles que Paris-Nice, donc, ou le Critérium du Dauphiné ainsi que des classiques comme Paris-Roubaix ou Liège-Bastogne-Liège : « Avant, cette difficulté faisait souvent la sélection avant de plonger sur Saint-Etienne. Cette fois, l'arrivée y sera jugée. »
« Ce sera une étape longue, avec des difficultés et des descentes très techniques, on espère voir une belle bagarre », ajoutait François Lemarchand, responsable sportif de Paris-Nice. Pour Bernard Thévenet, double vainqueur du Tour de France (1975 et 1977), « on a toujours assisté à des arrivées très disputées à Saint-Etienne » : « Cette étape sera la meilleure opportunité de créer des écarts. En plus, il s'agit d'une étape relativement longue pour une course du mois de mars, peut-être que des coureurs, voire des favoris, y perdront du temps... »

« Renouer avec les grandes heures du cyclisme »

En préambule, Gaël Perdriau, élu en mars dernier maire de Saint-Etienne puis président de Saint-Etienne métropole, avait de nouveau affirmé, comme cet été lors du passage de la Grande Boucle, sa volonté que la ville, « capitale du cyclisme », « renoue avec les grandes heures de ce sport car il y a ici un public, une ferveur, un attachement des Stéphanois et des Ligériens ».
Message reçu cinq sur cinq chez ASO. « Depuis onze ans que j'y travaille, nous n'avions jamais organisé de conférence de presse spécifique à une étape », notait ainsi Christian Prudhomme. Avant de préciser : « Dans les années 50, on parlait de Paris-Saint-Etienne-Nice et, jusque dans les années 90, il ne se passait pas une année sans arrivée cours Fauriel. »
Pourquoi, alors, la course au soleil a-t-elle dès lors raréfié ses apparitions dans le département ? A l'époque journaliste (jusqu'en 2004), Christian Prudhomme a indiqué ne pas connaître tous les tenants et les aboutissants de cette situation. Glissant toutefois que « pour qu'on aille quelque part, il faut qu'il y ait une candidature, un maire, un président d'agglomération, de communauté de communes ou de Conseil général qui nous sollicite »... Une volonté qui semble bien présente actuellement, Gaël Perdriau annonçant la tenue d'une nouvelle conférence de presse à l'avenir car « on travaille sur d'autre surprises cyclistes à Saint-Etienne ».
Franck Talluto

Visionnez les détails de ces deux étapes en cliquant sur l'image ci-dessous.

Paris-Nice 2015