BoviWell
Bien-être animal : « Il est temps de reprendre les choses en main »

L’assemblée générale de la section laitière de la FDSEA, mercredi 16 février, avait également pour vocation de présenter aux éleveurs la nouvelle charte des bonnes pratiques et l’outil BoviWell.

Bien-être animal : « Il est temps de reprendre les choses en main »
Après la théorie, application concrète en élevage du diagnostic BoviWell.

France terre de lait 2020 a pour vocation de relever le défi de la quadruple performance : performance économique et sociale (pour que chacun puisse mieux vivre de son métier) ; performance sanitaire (la sécurité alimentaire est un engagement de tous les instants) ; performance de productions responsables (pour préserver l’environnement et garantir le bien-être animal) ; performance alimentaire (pour permettre un choix éclairé aux consommateurs et soutenir un export durable et créateur de valeur).

Pour conforter la pyramide de valeur au sein de la filière laitière, l’interprofession a fait le choix de miser sur des démarches de segmentation pour offrir aux consommateurs des produits laitiers diversifiés et conformes à leurs attentes. Elle a également choisi de faire de France terre de lait la référence qualité de tous les produits laitiers français, qui est garante du développement durable de la filière.

La nouvelle Charte des bonnes pratiques en élevage (CPBE), qui sera présentée lors du Salon de l’agriculture, laisse une part plus importante aux indicateurs du bien-être animal. Elle constitue le socle de déploiement de la démarche de responsabilité sociétale du plan de filière France terre de lait. La nouvelle charte comprend sept chapitres : traçabilité, santé, bien-être animal, alimentation, hygiène et qualité du lait, durabilité sociale, environnement. Elle inclut le diagnostic BoviWell, actuellement en cours de déploiement (formation des technicien).

Les éleveurs qui arriveront en fin de période de validité de leur charte des bonnes pratiques devront la renouveler dans sa nouvelle version, en intégrant le diagnostic BoviWell, normalement dans le cadre d’une seule et même visite d’environ trois heures. Cette démarche individuelle a été construite pour une stratégie collective, notamment pour mener à bien une communication positive (valoriser l’existant, argumenter avec des données consolidées lors de concertations avec les ONG de protection animale). Cette démarche doit être vécue par les éleveurs comme une démarche de progrès et non comme une démarche de contrôle. « J’ai conscience que les agriculteurs en ont tous marre des contraintes, mais cette démarche n’est pas insurmontable », assurait Stéphane Joandel, président de la section laitière de la FRSEA et membre du bureau de la FNPL. « Il faut vraiment dédramatiser le diagnostic BoviWell, complétait Christine Rousset, chargée de mission au Criel Alpes Massif Central. Il faut se dire que, d’une manière générale, les éleveurs font bien les choses. »

Pour Stéphane Joandel, « aujourd’hui, tout le monde s’empare du bien-être animal. Mais certaines entreprises du secteur privé, notamment des transformateurs, veulent aujourd’hui l’utiliser à des fins qui ne sont pas acceptables. L’objectif, avec un outil comme BoviWell, c’est de mettre en place un socle de base, de revaloriser le travail qui est fait au quotidien par les éleveurs. Ils subissent des attaques incessantes d’associations qui n’ont qu’un objectif : généraliser, alors que 99 % des éleveurs travaillent bien. Beaucoup parlent de bien-être animal sans connaître la réalité du métier d’éleveur et il est temps que nous reprenions les choses en main grâce à des outils comme BoviWell. »

Après une présentation théorique de BoviWell en fin d’assemblée générale de la section laitière de la FDSEA, les participants se sont rendus, l’après-midi, sur l’exploitation d’Hervé Bouard à Saint-Laurent-La-Conche. Ils ont pu assister à un diagnostic pédagogique réalisé par une conseillère (Coralie Mourier, Loire conseil élevage,) et donc mieux comprendre comment BoviWell fonctionne.

LGF