SNIA-LCA
Baisse historique de la production d’aliments du bétail

En 2022, les fabricants d’aliments du bétail français ont enregistré une baisse globale d’activité de 6,6 % par rapport à 2021, perdant près d’un million et demi de tonnes d’aliments composés pour s’établir à 19,2 millions de tonnes (Mt).

Baisse historique de la production d’aliments du bétail
Évolution de la production française d'aliments composés pour animaux entre 2000 et 2022.

Entre influenza aviaire et décapitalisation, la production française d’aliments du bétail a connu une « baisse historique » de 6,6 % en 2022 à 19,2 Mt, ont annoncé le 16 mars les fabricants privés (Snia) et coopératifs (LCA). Toutes les espèces sont concernées, et en premier lieu les volailles. « En recul de 800 000 tonnes, la demande en aliments pour les volailles, surtout pour les volailles de chair, a tout particulièrement été affectée par l’épidémie d’influenza aviaire qui a touché de plein fouet la filière avicole.

Les aliments pour palmipèdes sont les plus touchés avec une baisse de 30 % de la production en 2022 », ont indiqué les fabricants. La production d’aliments pour porcs recule de 300 000 t, « dans un contexte de décapitalisation du cheptel de truies et de baisse de la production ». Seuls les ruminants, deuxième marché de l’alimentation animale, « enregistrent une baisse plus modérée ». Grâce à l’amélioration des prix du lait, les effets de l’érosion du cheptel bovin ont été « en grande partie compensés par un niveau de production laitière soutenu », ont relevé le Snia et LCA.

Enfin, en raison de la crise de la demande, les fabricants notent que « le segment bio n’est pas épargné ». Après des années de croissance, « l’année 2022 marque un net renversement de la tendance », avec une baisse de 14 % enregistrée (- 106 000 t).

C.D