Histoire
Un salon des vins qui tient toutes ses promesses

Un salon sympathique et convivial, où clients et vignerons se retrouvent et s’y retrouvent. Voici comment Dominique Rouvière décrit le salon des vins La Loire aux 3 vignobles, qui se tient à Saint-Galmier du 11 au 13 novembre.

Un salon des vins qui tient toutes ses promesses

Viticultrice à Chavanay (Domaine du Chêne), Dominique Rouvière a succédé à Pascal Néron (viticulteur roannais) et Jacky Logel (Forézien), les deux premiers présidents de La Loire aux 3 vignobles. L’association en charge de l’organisation du salon éponyme et du concours départemental des vins est actuellement présidée par Thierry Farjon (Malleval). Dominique Rouvière a été présidente de 2009 à 2018. ; elle est désormais membre du bureau. « C’est une association que j’aime beaucoup. Même si ce n’est pas toujours facile, c’est un vrai plaisir de m’y investir. La convivialité aide beaucoup. »

Historiquement, les vignerons faisaient acte de présence sur le stand de la Loire au Salon de l’agriculture, sous l’égide de la Chambre d’agriculture et du Conseil départemental. Quand cette promotion parisienne n’a plus été reconduite, l’idée d’initier un salon des vins dans la Loire est née de la Chambre d’agriculture et des vignerons. Ce salon, né en 1998, a pu bénéficier du budget habituellement alloué à la viticulture par le Conseil départemental.

Les premières éditions de La Loire aux 3 vignobles se sont tenues dans les salons du stade Geoffroy Guichard à Saint-Etienne. « Ce n’était pas un gros salon », avoue Dominique Rouvière. Puis, la manifestation a déménagé en 2001 au restaurant Le Flore, dans la même ville. La municipalité de Saint-Galmier a ensuite sollicité le président de l’époque pour que le salon se tienne à l’hippodrome. « Jacky Logel a eu la bonne idée d’accepter, donnant ainsi un nouvel élan à la manifestation. Le salon a ensuite pris de l’ampleur. » Les visiteurs se sont faits plus nombreux. « Nous avons aussi pu bénéficier du savoir-faire du service communication de la ville de Saint-Galmier. » C’est à cette époque, à partir de 2007, que l’association La Loire aux 3 vignobles a pu mobiliser des aides financières venant de la Région et du Département pour travailler avec des designers stéphanois sur une charte graphique. « Nous avons créé le logo et imaginé une scénographie pour le salon », notamment en concevant des stands colorés.

En 2010, « l’idée exceptionnelle du vino-drive a été lancée. Il a fallu persuader les vignerons que c’était une bonne initiative. » Après une édition synonyme de test, ils ont finalement été convaincus, d’autant plus que le salon se tenait encore dans la salle panoramique de l’hippodrome de Saint-Galmier. « Nous devions monter les cartons de bouteilles et les clients les redescendaient… Le vino-drive a simplifié la vie de tous. Les clients se promènent dans le salon, font leurs achats et récupèrent leurs cartons de bouteilles en repartant. »

C’est en 2017 que le salon La Loire aux 3 vignobles s’est installé dans la salle Longchamps de l’hippodrome de Saint-Galmier, au rez-de-chaussée. L’accès s’en est vu facilité.

Chacun s’y retrouve

Le salon est actuellement en rythme de croisière. Il accueille entre 4 000 et 5 000 personnes. Cependant, « nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Nous sommes attentifs à ce qui doit évoluer ou pas. » Selon les périodes, chacun leur tour, les vignobles ont été plus ou moins représentés. Néanmoins, la volonté des organisateurs est de « maintenir un équilibre de représentativité des trois vignobles. »

Dominique Rouvière estime que « les visiteurs s’y retrouvent puisqu’ils bénéficient d’un grand panel de vignerons, de différents types de vins et de prix variés. Les clients peuvent se rendre au salon pour acheter leurs vins pour Noël, mais aussi pour des repas entre amis ou en famille, pour un événement particulier... Finalement, ils peuvent acheter des vins pour toute l’année. »

Les vignerons s’y retrouvent également puisque la location de l’emplacement est moins onéreuse que sur d’autres salons et qu’ils touchent un panel de clients très varié. « Nous retrouvons des anciens clients. Chaque exposant envoie des invitations à sa clientèle. Nous en rencontrons des nouveaux. Des professionnels nous rendent aussi visite. » La concurrence est cordiale entre les vignerons. « Chaque client a son type de vins et chaque vigneron à son type de clients... »

Le salon est l’occasion pour les vignerons de faire « de la pédagogie ». Outre les ateliers de dégustation de vin, sur les stands, « nous essayons d’initier les clients à la dégustation et à décrire les vins. Les visiteurs nous posent aussi des questions sur les vendanges, la vinification. »

Il ne faut pas oublier que la Chambre d’agriculture apporte son soutien logistique et administratif à la manifestation, en mettant à disposition sa conseillère viticulture – œnologie. « Heureusement ! Je ne sais pas comment les vignerons feraient sans cette aide », avoue Dominique Rouvière. Néanmoins, ces derniers ont leur rôle à jouer, et ne semblent pas rechigner à la tâche : « C’est le salon le plus convivial que je connaisse. Les vignerons le préparent ensemble. Ils mangent ensemble. Il y a toujours une bonne ambiance. »

Un concours départemental

Un concours des vins de la Loire existait avant la création du salon. « Peu de vignerons y participaient. » Quand le salon a vu le jour, les deux événements ont été couplés. « Plus de vignerons ont alors participé au concours. On a même des vignerons qui n’ont pas de stand qui y prennent part. » Le jury se réunit en amont et le palmarès est dévoilé pendant La Loire aux 3 vignobles. « Réunir le salon et le concours a vraiment été un plus », confirme Dominique Rouvière.

Lucie Grolleau Frécon