Armistice
Un jour de célébrations

Chaque année depuis 1919, la France fête l’Armistice, le 11 novembre 1918. Un jour férié en l’honneur de la victoire des Alliés, qui célèbre la paix et rend hommage à toutes ces personnes mortes pour la France.

Un jour de célébrations
Les villages et villes ont tous un monument aux morts pour rendre hommage à ceux qui ont péri pour la France

Le 11 novembre, des commémorations ont lieu partout en France. Un jour pendant lequel les communes fleurissent les monuments aux morts, de manière à rappeler l’Armistice de 1918 et à rendre hommage aux morts. À onze heures, ce jour-là, tous les clochers des villes et villages retentissent pour signaler l’Armistice, cet accord mettra fin aux combats qui durent depuis 1914.

Sur le front c’est le clairon qui annonce la nouvelle aux soldats, après quatre ans de violents affrontements et plus de dix millions de victimes. La fin de la guerre est prononcée. Plus tard, dans toutes les villes et villages, des milliers de monuments aux morts sont créés pour rendre hommage aux soldats tombés au combat.

Deux camps distincts

Cette guerre destructrice a éclaté après l’assassinat, le 28 juin 1914, de l’archiduc d’Autriche François-Ferdinand à Sarajevo. La paix est très peu stable à cette époque, avec une division du continent européen avec deux grandes alliances, d’un côté, la Triple alliance (composée de l’Empire allemand, l’Empire austro-hongrois et le Royaume d’Italie) et de l’autre, la Triple entente (constituée de la France, le Royaume-Uni et l’Empire russe). Suite à cet assassinat, les deux camps s’affrontent dans des combats d’une violence sans précédent.

Lors du printemps 1918, l’Allemagne se concentre sur le front ouest, après avoir signé un accord de paix avec la Russie. En mars 1918, les alliés sont dans une situation critique et tentent de résister à l’opposant avant l’arrivée des Etats-Unis, pour leur prêter main forte. Pour tenir face à l’ennemi, le Général Foch est désigné comme le coordinateur en charge de la cohésion des armées. Une tactique qui permettra finalement de ralentir la progression des allemands et de tenir jusqu’en juillet pour l’arrivée des Américains, commandés par le Général Pershing. 

La fin de la guerre

C’est après cette entrée des Etats-Unis dans la guerre et les défaites qu’ils ont subies ensuite, que les dirigeants de l’armée allemande ont proposé de signer un accord avec les Alliés. L’accord signant l’Armistice, est demandé par le Commandant Paul Von Hinderburg au Général Foch, le 7 novembre. Les deux dirigeants se retrouvent dans l’Oise dans la clairière de Rethondes dans la forêt de Compiègne.

Au bout de trois jours de négociations, la fin des hostilités est signée le 11 novembre 1918, à 5h10, par un acte politique avec des conditions pour le vaincu. Ce n’est que quelques heures plus tard que les cloches de tout l’Hexagone signaleront l’arrêt de ces affrontements. Un jour de soulagement pour la population qui s’accompagne d’un très grand chagrin suite aux très nombreuses pertes après ces quatre années. Toute la France espère à ce moment que cette guerre sera la dernière, « la der des der ».

Les suites de l’Armistice

Mais la paix ne sera rétablit que huit mois après lors de la signature, cette fois, du traité de Versailles.  Le 28 juin 1919, les dirigeants des pays en guerre se réunissent dans la galerie des glaces du château. Les négociations aboutissent à des sanctions à l’encontre de l’Allemagne. Elle se voit obligée de payer les dégâts causés par la guerre, de rendre les régions qu’elle a conquises, comme la Lorraine et l’Alsace, et d’avoir des soldats français présents sur son territoire.

Un acte qui alimentera une envie de revanche, qui sera une des conséquences du départ de la Seconde Guerre Mondiale. Après la guerre, la Société des Nations apparaît, elle est créée pour veiller à la paix dans le monde. Elle deviendra par la suite en 1946, l’ONU.

La loi du 28 février 2012

En 2012, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, une loi promulguée le 28 février 2012 change la signification du 11 Novembre. Ce jour est non seulement celui de la célébration de l’anniversaire de l’Armistice et de la commémoration de la victoire et de la paix, mais aussi celui de l’hommage aux morts pour la France, qu’ils soient civils ou militaires, victimes de conflits actuels ou même anciens. 
 

Arthur Bonglet