Travail saisonnier
Job d’été : comment s’y prendre ?

Livreur, caissier, animateur en centre aéré, hôtesse d'accueil, saisonnier agricole..., les idées de job d’été ne manquent pas pour les jeunes, qui souvent cherchent à travailler pour financer leurs études. Mais à quel âge peut-on commencer à travailler ? Quels sont vos droits en tant que salarié ? Quel est le salaire minimum selon l’âge ?

Job d’été : comment s’y prendre ?
Avant de se lancer dans la quête d’un job d’été, il convient de se poser un instant pour identifier ses compétences et ses envies, mais aussi ses contraintes.

Le travail saisonnier, communément appelé « job d’été » est un emploi comme un autre. Il est donc soumis au droit du travail. Les droits et les devoirs du salarié et de l’employeur sont les mêmes que pour les autres contrats de travail. Un jeune peut commencer à travailler dès 16 ans. Le travail peut toutefois être autorisé à partir de 14 ans, mais des règles particulières doivent être respectées (lire plus loin). Avant 18 ans, une autorisation parentale ou du représentant légal est obligatoire. Mais, dans les faits, les employeurs recrutent davantage les jeunes de plus de 18 ans.

Plus concrètement, avec l'accord de l'inspection du travail, un mineur âgé de 14 ans ou 15 ans peut travailler, uniquement pendant les vacances scolaires, dans les conditions suivantes (source www.service-public.fr) :

- les vacances scolaires doivent durer au moins quatorze jours ;

- le mineur doit bénéficier d'un repos continu d'une durée au moins égale à la moitié de la durée totale des vacances (par exemple, pour une période de vacances de deux semaines, le mineur ne peut pas travailler plus d'une semaine) ;

- il est affecté à des travaux légers sans risque pour sa sécurité (par exemple, travail en hauteur), sa santé (par exemple, vibrations mécaniques) ou son développement (par exemple, travaux l'exposant à des actes ou représentations pornographiques ou violents). Le mineur ne doit pas travailler plus de 35 heures par semaine, ni plus de sept heures par jour. Sa rémunération doit être au moins égale à 80 % du Smic (soit 8,68 euros).

Dans le secteur agricole, les conditions diffèrent légèrement pour les salariés âgés de 14 et 15 ans : les vacances scolaires doivent durer au moins sept jours et le mineur ne doit pas travailler plus de 32 heures par semaine (35 heures pour les plus de 15 ans).

Le salaire est versé chaque mois avec un bulletin de paie et est au moins égal au Smic pour les 18 ans et plus, sauf convention collective plus favorable. La rémunération minimale versée aux mineurs ayant moins de six mois d'activité professionnelle est, comme indiqué précédemment, de 80 % du Smic pour les moins de 17 ans et de 90 % du Smic pour les jeunes de 17 à 18 ans. Depuis le 1er mai 2022, le montant du Smic est de 10,85 € bruts de l'heure, soit 1 645,58 euros bruts par mois sur la base de 35 heures hebdomadaires.

Préparer sa candidature

Même s’il est conseillé de se lancer dans la quête d’un job d’été dès le début de l’année, il n’est pas trop tard pour dénicher un emploi de quelques semaines. Le choix sera cependant moins large. Avant toute chose, il convient de se poser un instant pour identifier ses compétences et ses envies. Le site internet cdij.com aide à se poser les bonnes questions : Est-ce que je souhaite un job qui me permette de rencontrer du monde ? De parler des langues étrangères ? D'être en contact avec des adultes ou des enfants ? À l'extérieur ou en intérieur ? Est-ce que je veux travailler uniquement pour gagner de l’argent ? Ou est ce que je veux en profiter pour acquérir des compétences ?

Il faut également lister ses points forts : langues étrangères, qualifications et diplômes (Bafa, secourisme…), compétences (informatique, par exemple), expériences professionnelles, stages, bénévolat, qualités personnelles (relationnel, aisance au téléphone…), moyen de locomotion. Mais aussi ses points faibles et ses contraintes : indisponible certains jours ou certaines heures ; difficultés de déplacement ; contre-indications médicales (allergies, problèmes de dos…).

Cette réflexion est nécessaire pour s’assurer que le ou les jobs visés correspondent à ses attentes. Elle aidera également à rédiger un CV et une lettre de motivation, ainsi qu’à préparer un entretien.

cdij.com conseille sur la rédaction d’un CV, qui doit être « clair, simple et structuré ».

Voici quelques conseils pour rédiger un CV :

- une seule page, sans fautes d’orthographe, sur fond blanc ;

- idéalement en deux colonnes : les dates à gauche (mois et années) et le texte à droite

- en haut, au milieu, l’intitulé du poste ;

- faire figurer plusieurs rubriques : état civil (en haut, à gauche), expériences (professionnelles, ou, pour les plus jeunes stages, bénévolat, séjour linguistique…), formation, compétences (langues, logiciels informatiques), et centres d'intérêt.

Si la candidature est envoyée par mail, il est préférable de glisser le CV en pièce jointe, au format .pdf.

Quant à la lettre de motivation, elle doit être « argumentée, soignée, et adaptée à chaque entreprise ». Toujours selon cdij.com :

- elle être soignée, aérée, agréable à lire et tenir sur une seule page ;

- les termes doivent être précis, dynamiques et positifs ;

- elle doit apporter des informations complémentaires au CV. Elle permet d’argumenter sur ses motivations, d’insister sur ses qualités et expériences et de préciser certains points ;

- il faut bien évidemment penser à signer sa lettre de motivation : prénom, nom de famille et signature.

Des emplois en agriculture

De nombreux sites internet recensent les offres d’emplois saisonniers : www.jobs-ete.com ; www.1jeune1solution.gouv.fr/jobs-ete ; www.pole-emploi.fr, www.lagriculture-recrute.org, pour n’en citer que quelques-uns. Le bouche-à-oreille peut aussi constituer un bon moyen de décrocher un job d’été. Il ne faut donc pas oublier de parler de son souhait de travailler cet été à son entourage (famille, voisins, amis). Les réseaux personnels et les recommandations sont souvent tout aussi efficaces que l’envoi d’un courrier.

C’est notamment le cas dans le milieu agricole, qui est source d’emplois saisonniers, que ce soit en arboriculture, en viticulture, en élevage, en transformation… Là encore, les réseaux personnels aident à mettre en relation candidats et employeurs. Il faut savoir que la structure Agri Emploi 42 joue aussi ce rôle (informations sur www.facebook.com/AgriEmploiLoire ; 04.77.92.24.67). Le Service de remplacement, qui emploie des salariés pour assurer des remplacements en cas d’absence des agriculteurs de leur ferme, est en perpétuel recrutement, et plus spécifiquement pour la période estivale (contact : 04.77.28.21.21)

 

Lucie Grolleau Frécon