Tradition
Le marché de Noël, une tradition festive qui se réinvente

Petits chalets, odeurs gourmandes, musiques traditionnelles et ambiance festive… les marchés de Noel se sont démocratisés depuis bien longtemps en France et font désormais partie du folklore, en marge des fêtes de fin d’année. Mais d’où viennent-ils ? Et comment ont-ils évolué ? Tour d’horizon.

Le marché de Noël, une tradition festive qui se réinvente
Pendant l’Avent, de nombreuses villes organisent des marchés de Noël. Chalets en bois, sapins illuminés, guirlandes scintillantes, vin chaud et parfums d’épices… voici tous les ingrédients pour recréer annuellement la magie de Noel.

En France, lorsque l’on évoque les marchés de Noël, force est de constater que la région Alsace – et notamment son chef-lieu, Strasbourg – est sur toutes les lèvres. Considéré comme l’un des plus vieux marchés au monde (sa première édition datant de 1570), il est aussi devenu, de réputation, l’un des plus emblématiques. Sans doute parce que l’origine du premier marché de Noël est germanique. Outre-Rhin, c’est la déesse païenne Berchta qui a entretenu le mythe du « Christkindel » - enfant Jésus personnifié. Les Germains se réunissaient dès le 14e siècle pour rendre hommage à cette divinité dans des Christkindelmärik, autrement dit des « marchés de Noël ». En 1992, la ville de Strasbourg s’autoproclamait Capitale de Noël ; une consécration « logique » pour celle qui tenait le marché le plus ancien de France. Là-bas, la ville tout entière vit au rythme du marché de Noël et de son lot fort diversifié d’animations. Un peu moins connu et pourtant très en vogue, le marché de Noël de Colmar n’a pas à rougir de la renommée de son compagnon. Il bonifie la réputation de la région Alsace, avec la qualité de ses produits présentés, ses décorations et le respect des traditions.

Si depuis, les marchés de Noël dans l’Hexagone réunissaient bon nombre de passants curieux, l’engouement pour ces derniers s’était fortement estompé à la seconde moitié du XXe siècle. Mais un nouvel élan a été insufflé au début des années 1990, permettant à cet évènement multiséculaire de regagner toute sa superbe. Car jusqu’à cette époque, le phénomène des marchés de Noël était limité uniquement aux pays allemands, dont l’Alsace. Depuis, la tradition s’est étendue à la France entière.

Symbolisant avant tout une grande opportunité commerciale à ne pas manquer, c’est par le biais de chalets commerçants en bois et d’attractions (grandes roues, patinoires éphémères, carrousels et autres animations en tout genre) que le marché s’est redynamisé tout en se réinventant. Décorations et illuminations embellissent les différents monuments et façades à partir de la tombée de la nuit, installant une ambiance marquée allant jusqu’à métamorphoser complètement les lieux, pour certains. A travers la multitude de chalets en bois, on retrouve très souvent, dans les étals, un large panel de produits authentiques : décorations de Noël, jouets en bois et autres objets artisanaux. Et du côté gourmand, certains vendent du vin chaud et des friandises, comme par exemple des gâteaux et du pain d’épices.

Petit point sur quelques traditions…

Les marrons chauds

A déguster dans la rue sur les marchés de Noël, les marrons chauds sont une gourmandise emblématique de cet évènement traditionnel. Mais le saviez-vous ? On emploie le terme de « marron » à tort, car seule la châtaigne est comestible. Si l’Ardèche est la région de France produisant le plus de châtaignes, elles sont légion dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Fruit particulièrement nourrissant et énergétique, la châtaigne, sous forme de marrons chauds, est ainsi devenu un incontournable du marché de Noël. Souvent vendu en cornet, c’est une gourmandise relativement simple à déguster et à partager. Surtout quand elle s’accompagne de son binôme de longue date, le vin chaud.

Le vin chaud 

Doux breuvage synonyme de réconfort, réchauffant les corps et les esprits, le vin chaud est, comme mentionné plus haut, souvent accompagné de marrons chauds à déguster en cornet. Principalement vendu en extérieur à l’approche des fêtes de fin d’année, il se décline dans une multitude de recettes – dont on vous partagera l’une des nôtres – qui ajoute une touche d’originalité. Cannelle, fleur d’oranger, jus d’orange, gingembre, miel, etc. les variantes sont nombreuses.

Gâteaux et pâtisseries

A travers la multitude de chalets en bois, les passants trouveront, sans l’ombre d’un doute, de quoi se régaler. Bretzels, petits bonhommes en pain d’épices, spritz ou étoiles de Noël, les étals sont nombreux à proposer à la vente des plaisirs sucrés. Mais pas seulement : le salé est tout aussi ancré dans la culture des marchés de Noël, où des odeurs de tartiflette, de choucroute ou encore de flammenkuche. Les amateurs de sucré comme de salé pourront rapidement combler leur gourmandise.

Axel Poulain