GDS
Pas de relâche pour le sanitaire

Le Groupement de défense sanitaire de la Loire reste mobilisé pendant le confinement pour assurer le service à ses adhérents, les éleveurs. Néanmoins, les déplacements sur les exploitations et les actions techniques (formations) sont suspendues.
Pas de relâche pour le sanitaire

Pour les responsables du GDS (Groupement de défense sanitaire), en tant qu'association qui rassemble les éleveurs d'animaux de rente dans le but de limiter la diffusion des maladies au sein du cheptel ligérien et français, et pour l'ensemble de l'équipe de la structure, en cette période de confinement, la priorité est de « ne pas cesser le service aux éleveurs, rapporte Fanny Terrier, responsable technique au GDS de la Loire. Pour l'instant, nous y parvenons. Tout se passe bien. » Effectivement, le commerce d'animaux se poursuit, donc les vétérinaires réalisent des prises de sang d'achat et le laboratoire réalise les analyses. « Il nous faut éditer les Asda. ». Les plans d'assainissement BVD et Besnoitiose ne s'arrêtent pas... Et les éleveurs sont susceptibles d'avoir des questions à poser. Ainsi, l'équipe du GDS de la Loire a dû s'organiser pour assurer ces missions.
« Nous n'avions pas forcément anticipé le confinement, sauf quelques jours avant : nous avons tous préparé nos dossiers au cas où nous devrions prochainement travailler de chez nous. Et au GDS, on ne connaît pas le télétravail... » Sur les 12 personnes que compte l'équipe du GDS de la Loire, au moins deux personnes chaque jour sont présentes au bureau à Saint-Priest-en-Jarez pour répondre aux appels téléphoniques et faire la gestion administrative. « Il faut maintenir l'envoi des passeports et des cartes vertes pour les éleveurs, c'est la priorité. Mais ce n'est pas automatique, il faut des personnes au bureau pour le faire. Les salariés s'organisent pour garder leurs distances entre eux. » L'équipe présente au bureau comprend des secrétaires, ainsi que des techniciens pour répondre aux questions des éleveurs, mais aussi pour réaliser des tâches administratives. « Les missions de chacun ont été réorganisées pour cette période de confinement, précise Fanny Terrier. Une formation rapide en interne a été faite sur des points prioritaires. »
Le GDS a également en charge le suivi des prophylaxies, qui sont maintenues. « Comme d'habitude, nous devons adresser les courriers aux éleveurs et aux vétérinaires. Si des résultats sont positifs, il faut suivre la même procédure qu'habituellement. Nous sommes autorisés à ouvrir des plans BVD à distance.» Effectivement, tous les déplacements sur le terrain sont suspendus, sauf si une urgence survenait.
Tous les acteurs habituels du sanitaire en élevage (GDS, DDPP, laboratoire d'analyse, vétérinaires) sont donc à l'œuvre malgré le confinement et le lien entre elles est conservé. La navette pour les analyses est maintenue entre les vétérinaires, le GDS et le laboratoire pour acheminer les tubes de sang et les résultats.

 

Se tenir informé

Bien évidemment, dans ce contexte, le GDS est fermé au public. Toutes les formations à destination des éleveurs ont été reportées. « Elle ne reprendront sûrement pas avant l'automne, indique Fanny Terrier. Les éleveurs seront trop occupés avant. » La collecte de Dasri programmée ce printemps a elle aussi dû être reportée. Les analyses d'eau sont également suspendues.
A l'approche du déconfinement, synonyme de mise en place progressive d'une nouvelle organisation, Fanny Terrier invite les éleveurs à se tenir informés en consultant régulièrement le site internet du GDS 42 (https://www.frgdsaura.fr/GDS_Loire.html) ou/et la page Facebook (@GDSLoire42), et en étant vigilants aux mails adressés par le GDS et aux informations diffusées dans le journal Paysans de la Loire.
« Nous vivons tous une période compliquée. Les éleveurs ne doivent pas pour autant en oublier le sanitaire, rappelle Fanny Terrier. Les impacts pourraient être négatifs pour les exploitations s'il devait y avoir un relâchement. Chacun doit faire au mieux en cette période tout en restant chez soi. »

 

Lucie Grolleau Frécon