Forez Fiest'Agri
Valentin Perret : œuvrer pour une dynamique de territoire

Deuxième portrait, celui de Valentin Perret, co-président du comité d’organisation de Forez Fiest’Agri avec Pierre-Henri Pomport (lire dans cette page). Le jeune homme, agriculteur à Saint-Just-en-Bas, est engagé au sein du réseau Jeunes agriculteurs depuis plusieurs années.

Valentin Perret : œuvrer pour une dynamique de territoire
Valentin Perret préside les JA des monts du Forez depuis 4 ans. Crédit : Lucie Grolleau Frécon

Valentin Perret a commencé à adhérer à JA monts du Forez avant son installation. « Je voulais apprendre à connaitre les autres agriculteurs du coin et faire partie d’une dynamique. Je savais que JA a pour mission de défendre les agriculteurs et que le syndicat est susceptible de dispenser des conseils pour l’installation. » L’éleveur de Saint-Just-en-Bas adhère toujours pour, à son tour, « défendre les jeunes et le métier d’agriculteur, ainsi que pour maintenir la dynamique existante sur le canton. » Il est d’ailleurs président du canton depuis quatre ans. « C’est très intéressant d’œuvrer pour le local, mais aussi de s’ouvrir en côtoyant les élus de tout le département. »

Organiser la finale départementale de labour dans les monts du Forez semblait compliqué en raison de la difficulté à trouver une parcelle appropriée. La proposition de préparer un tel événement avec le canton de Montbrison plaine a finalement été acceptée. « Les adhérents des monts du Forez étaient motivés et nous savions que ceux de la plaine étaient actifs. L’entente entre tous les membres est bonne. » Valentin Perret a accepté d’être co-président du comité d’organisation avec Pierre-Henri Pomport, en mettant cependant une condition : confier la responsabilité du canton à quelqu’un d’autre sur cette période. Adrien Aymard remplit donc cette mission. Son portrait a été diffusé dans le journal de la semaine dernière.

Des binômes pour une bonne organisation

Le souhait des co-présidents était de constituer également des binômes (monts et plaine) à la tête de chaque commission afin de « mobiliser un maximum de personnes ». Cette organisation a « bien fonctionné ». Valentin Perret espère bien que Forez Fiest’Agri soit « un événement festif » qui permettra de « montrer ce qu’est l’agriculture, mais aussi de nombreuses autres choses », comme par exemple le broyage de bois.

Même si être co-président de l’événement constitue une responsabilité est « conséquente », le jeune homme estime qu’une telle aventure est « à faire au moins une fois dans sa vie ». Ce faux-timide n’est pas à sa première expérience d’organisation d’événement puisqu’il a l’habitude de s’investir au sein du comité des fêtes de sa commune. Il avait également pris part à l’organisation des 20 ans de l’AOP fourme de Montbrison. « Pour prendre des responsabilités et aller aux réunions, il faut être bien organisé sur son exploitation. J’estime que nous le sommes. »

Engraissement et vente directe

Depuis mai 2019, Valentin Perret est associé avec son père et un tiers au sein du Gaec de La ferme du Pontet, qui emploie un salarié. L’exploitation compte 300 places d’engraissement de porcs, dont 50 en plein air. La totalité des cochons est transformée. 60 vaches de race Aubrac sont également élevées. Une partie des génisses, celles qui ne sont pas gardées pour le renouvellement du troupeau, et des broutards sont engraissés et leur viande est valorisée en vente directe. Les autres broutards sont vendus à l’export. Ces produits sont commercialisés dans un magasin à Chalmazel, au marché et dans un magasin de producteurs de Thiers, ainsi que dans des restaurants et des brasseries. Sur les 120 ha de la ferme, 10 sont dédiés à la culture des céréales, qui permettent l’engraissement des animaux. Le reste de la surface est en herbe, mis à part un hectare de parcs pour les cochons. 

« J’ai toujours aimé l’agriculture. J’ai opté pour un Bac S pour m’ouvrir l’esprit. » Valentin Perret a ensuite obtenu un BTS Productions animales, puis a travaillé deux ans et demi à la ferme du lycée agricole de Précieux (Campus agronova). « La période de salariat m’a bien plu. » Il a néanmoins pris la décision de s’installer sur l’exploitation familiale, à Saint-Just-en-Bas, le 1er mai 2019, après un stage « reprise » d’un an.

 

Lucie Grolleau Frécon