Aujourd’hui mercredi 6 juillet se tenait la 24e édition de Génilait à Chalain-le-Comtal. La fréquentation sur le site toute la journée prouve l’intérêt porté par les éleveurs à la génétique laitière, mais aussi leur souhait de passer un moment convivial.
« Ce fut une belle journée, conviviale », tels étaient les propos tenus en fin de journée par Guy Cizeron, président de l’Adpel, l’association en charge de l’organisation de Génilait. « On sent que les éleveurs ont envie de sortir de chez eux et de se retrouver, assurait-il. Il y avait vraiment une bonne ambiance. » Le nombre de personnes qui restaient sur le site une fois la dernière animation de la journée terminée en est la preuve.
Mais la fréquentation ne fait pas toute la réussite d’une telle journée. « Les techniciens ont fait un bon travail de recrutement des vaches et les éleveurs ont bien joué le jeu » pour les inscrire et les préparer, assurait Guy Cizeron. Pour les responsables de l’Adpel, un tel événément constitue une belle image des schémas de sélection avec lesquels travaille Coopel.
Concours de vaches primipares
Effectivement, une soixantaine de jeunes vaches étaient présentes (la moitié de race Prim’holstein et l’autre moitié de race Montbéliarde). Elles ont défilé dans le ring dans la matinée, sous l’œil d’un juge. Celles ayant obtenu un premier prix de section ou un prix de meilleure mamelle ont concouru, l’après-midi, pour le prix de championnat et le prix de la meilleure mamelle.
En race Montbéliarde, le prix de la meilleure mamelle a été attribué à Passion (Istapic x Urocher), du Gaec Ferme Moulin à Saint-Genest-Malifaux. « Elle a tout, assurait le jeune juge, Jérémy Soulier, venu de Haute-Loire. Une attache avant longue, une hauteur et une largeur exceptionnelles, un ligament qui fait bien son travail, des trayons bien placés, sans oublier l’absence de volume. »
La championne est Pourpre ER (Jekil JB x Urbaniste), appartenant au Gaec du Pré Vert de Verrières-en-Forez. Le juge a apprécié sa classe, ses caractères laitiers, sa solidité des dessous et sa tenue harmonieuse.
Du côté de la race Prim’holstein, le prix de la meilleure mamelle revient à Facelie JO (Maki Bari x Mascalese) du Gaec de Jourcy à Saint-Symphorien-de-Lay. « La différence s’est faite sur l’avant pis, qui est plus marqué, expliquait le juge, Antoine Belicart de Saône-et-Loire. La position des trayons est parfaite. La mamelle est bien irriguée, avec peu de volume. »
Pouxie (Army Apple x Apoll P), appartenant au Gaec de l’Ozon Elevage Defours à Sury-le-Comtal, a été sacrée championne. « C’est une vache qui se déplace bien, qui est bien dimensionnée, avec une bonne ouverture de côtes et du style. » Elle présente également un bon pis ; elle était deuxième sur les rangs pour le classement de la meilleure mamelle. « La différence s’est faite sur la netteté des jarrets », précisait le juge.
Vente d’embryons
Autre animation de la journée, la vente aux enchères sous plis cachetés de lots d’embryons. Les deux lots mis en vente en race Montbéliarde ont trouvé acquéreur. En race Prim’holstein trois sur les quatre ont été vendus.
Plusieurs éleveurs ont été récompensés dans le courant de l’après-midi pour avoir élevé des vaches ayant dépassé les 100 000 kg de lait dans leur carrière (vaches dont la production s’est terminée en 2021).
Cette édition de Génilait a également été marquée par un hommage rendu à Jean-Marc Thélisson, décédé en mars dernier. Cet ancien commercial de Sicarev avait été à l’initiative de la création de cette manifestation d’élevage, dont la première édition s’est tenue en juillet 1997.
Lucie Grolleau Frécon
