Génétique laitière
Génilait : toujours autant de succès

Mercredi 5 juillet, les éleveurs laitiers étaient nombreux à fouler le sol de Coopel (Chalain-le-Comtal) à l’occasion de Génilait. Une journée à la fois technique et conviviale qui continue à attirer toujours autant de visiteurs.

Génilait : toujours autant de succès
Le site de Coopel se prête particulièrement bien à une manifestation telle que Génilait.

Depuis plus de 25 ans, le premier mercredi de juillet est la date choisie pour organiser Génilait sur le site de Coopel à Chalain-le-Comtal, cette manifestation dédiée à la génétique laitière du département de la Loire. Ce rendez-vous semble bien ancré dans les habitudes des éleveurs laitiers. La forte fréquentation sur l’ensemble de la journée en est la preuve. Pour une telle manifestation, la jauge est donnée par le nombre de repas servis, sachant que chaque visiteur ne déjeune pas forcément sur place. Pour cette édition 2023, alors que 500 couverts avaient été prévus, les organisateurs n’ont pas pu servir toutes les personnes qui le souhaitaient. L’affluence était donc une nouvelle fois au rendez-vous, satisfaisant inévitablement les membres de l’équipe de Guy Cizeron, président de l’Adpel (1). En fin de journée, à l’heure d’un rapide premier bilan, il expliquait avoir constaté que « les éleveurs avaient envie de sortir de leur ferme et étaient contents de se retrouver à Génilait. Ils étaient aussi satisfaits de voir de belles vaches. »

Car effectivement, la base historique de cette manifestation est la présentation de vaches en première lactation en races Prim’holstein et Montbéliarde. Elles avaient été choisies par des techniciens de Coopel et Loire conseil élevage pour représenter au mieux la diversité des taureaux d’IA utilisés dans le département. Réparties en catégories (espoir et jeune) et en sections, elles ont défilé dans le ring sous l’œil des juges : Frédéric Rollier (Haute-Savoie) pour la race Montbéliarde et Yohan Dumas (Gaec de la Grange Berthrand, Aveizieux) pour la race Prim’holstein.

Pour retrouver le palmarès du concours montbéliard, cliquer ici.

Et celui de la race Prim'holstein, cliquer ici.

Une journée conviviale et pédagogique

Le Hautsavoyard accomplissait son premier déplacement dans la Loire en tant que juge. Ce passionné de la race Montbéliarde et de génétique a apprécié cet exercice. « J’ai pu noter la bonne ambiance et la convivialité qui règnent à Génilait ; ça met en confiance quand on juge. Je ne doutais pas de la qualité des animaux de la Loire. J’ai retrouvé aujourd’hui de magnifiques lots de femelles et de très belles championnes. » Le juge a noté la bonne préparation des animaux et leur belle présentation. « Merci aux éleveurs pour cette belle prestation ! » Il poursuivait sur l’attribution des prix de championnat : « Les deux grandes championnes représentent bien la race Montbéliarde dans les postes de morphologie et de mamelle. Les lots étaient homogènes dans les aplombs. C’est important pour la longévité des vaches. » Il a dit avoir apprécié la formule de la journée : « En même temps qu’assister au concours, les visiteurs peuvent apprendre sur la génétique des animaux. C’est intéressant pour les aider à faire progresser leur propre troupeau. » Effectivement, les techniciens de Coopel ont commenté chaque animal entrant dans le ring (animal lui-même et généalogie) et ont apporté aux spectateurs des informations sur les nouveautés en matière de génétique, alors que le juge réalisait son classement.

Quant à Yohan Dumas, le local de d’étape, il avait suivi dans l’hiver la formation afin d’obtenir l’agrément pour être juge, qu’il n’a finalement pas souhaité passer. Effectivement, « mon objectif était surtout de me remettre à niveau avec la nouvelle grille de pointage. » Les organisateurs l’ont cependant sollicité pour œuvre à Génilait. « C’était la première fois que je jugeais. Ce fut un exercice à la fois stressant et excitant. » Toute la journée, il s’est attaché à observer trois postes : la solidité des vaches, leurs pattes et leur mamelle. « Ce sont les principaux outils en production laitière et ils sont essentiels pour que la vache vieillisse bien. La mamelle a beaucoup d’importance, son attache arrière est essentielle. Des pattes fines et droites contribuent à la longévité. »

Dans le journal daté du 14 juillet 2023, retrouvez de plus amples informations sur l’édition 2023 de Génilait et de nombreuses photos.

Lucie Grolleau Frécon

 

(1) Adpel : association départementale pour la promotion de l’élevage laitier