Pêche
La Loire Predator cup est bien née

Le nouvel événement organisé par les fédérations de pêche de Loire et Haute-Loire a tenu toutes ses promesses. La Loire Predator cup a vu 20 équipages de deux pêcheurs de carnassiers s’affronter sur les barrages de Lavalette le samedi et Grangent le dimanche.

La Loire Predator cup est bien née
Le week-end dernier, Charlie Couchoud et Cindy Bouchet-Micholin ont remporté la 1re Loire Predator cup grâce à leur régularité. © FDAAPPMA de la Loire

C’est une première qui devrait en appeler d’autres. Samedi 2 et dimanche 3 septembre, les fédérations de pêche de Loire et Haute-Loire proposaient une nouvelle épreuve destinée aux pêcheurs de carnassiers : la Loire Predator cup. Une compétition innovante puisqu’organisée sur deux sites le temps d’un week-end : le barrage de la Lavalette (43) le premier jour, puis celui de Grangent le lendemain.

Un programme visiblement alléchant à en juger par les inscriptions, rapidement closes et venues de Loire et Haute-Loire bien sûr, mais aussi du Rhône, du Puy-de-Dôme ou encore du Cantal et de Haute-Savoie. « Il y a une vraie demande pour les compétitions de carnassiers. Nous aurions sans doute pu accueillir davantage de participants, mais nous devions tenir compte du quota limitant le nombre d’embarcations à 20 sur le site altiligérien », souligne Sylver Biscarat, chargé de développement à la Fédération pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDAAPPMA) de la Loire.

Une autre limitation, liée à la gestion par EDF de son homologue forézien, avait amené les organisateurs à choisir cette date – plutôt qu’une autre, par exemple en octobre – pour avoir la certitude que l’événement puisse bel et bien avoir lieu. Il faisait donc assez chaud et peu de vent durant ces deux journées, ce qui n’était pas forcément les conditions idéales. « Quand on veut courir l’été, on y va tôt le matin ou le soir. C’est pareil pour le poisson, qui se nourrit moins en journée et a donc moins d’activité », image Sylver Biscarat.

107 prises malgré la chaleur

Malgré tout et preuve du niveau relevé, seules deux équipes sont rentrées bredouilles. « De gros poissons, qui sont les plus malins, font partie des 107 prises (80 le samedi, 27 le dimanche) », précise-t-il. Pour pouvoir être comptabilisées selon le format « 1 mm égale 1 point » – sauf pour le silure, dont la mesure était divisée par deux –, elles devaient se faire au leurre, respecter des mailles minimales définies par espèce (silure, brochet, sandre et perche) et être relâchées en parfaite santé.

Au final, la victoire est revenue à deux locaux, Charlie Couchoud et Cindy Bouchet-Micholin, seule femme à concourir. Très réguliers – 3es à l’issue de chacune des deux journées –, ils l’ont emporté assez nettement, avec 4 539 points, devant Sylvain Giraud et Jonathan Lévy (3 340), puis David Peyron et Fabien Cote (3 082). Pour en finir avec les chiffres, voici les plus grosses sorties d’eau : perche, 400 mm ; brochet, 908 mm ; sandre, 850 mm ; silure, 1 893 mm.

Le sourire qui barrait la quasi-totalité des visages contribue aussi à dresser un bilan positif de cette Loire Predator cup. Au point que l’objectif consiste déjà à en faire un événement annuel, comme le signalait Fabrice Françon, vice-président de la FDAAPPMA de la Loire, durant la remise des prix. De quoi amener encore un peu d’optimisme dans les rangs des pratiquants, alors que la pêche en première catégorie fermera samedi 17 septembre.

« C’est une saison plutôt positive qui s’achève, acquiesce son chargé de développement, Sylver Biscarat. Le nombre de cartes de pêche semble avoir été assez stable et il a fait chaud, mais moins que l’an dernier, ce qui se ressent sur le niveau des cours d’eau et en termes de mortalité piscicole. » Pour la Fédération de la Loire, 2023 restera de toute façon une année historique avec l’ouverture cet été de la Maison départementale de la pêche et de la nature (MDPN), qui accueille le public avec de nombreuses animations du côté de l’étang David à Saint-Just-Saint-Rambert.

Franck Talluto