Numérique
Très haut débit : la Loire, le bon élève du numérique

L’Université d’été Très haut débit (THD) se tenait les 6 et 7 octobre au Centre de congrès de Saint-Etienne. Une conférence en marge de celle-ci a positionné le Département au cœur de la démarche d’avancée de l’aménagement numérique. Explications.

Très haut débit : la Loire, le bon élève du numérique
Malgré deux ans d’avance sur les objectifs nationaux du plan France THD, la Loire constate que la fracture numérique persiste dans les usages. Le Département vise à mettre en place des actions de médiation numérique pour y remédier.

« La Loire est le premier département français en matière de déploiement du Très haut débit (THD), il est exemplaire en la matière » : pour Etienne Dugas, président d’Infranum (Infrastructure numérique, l’un des coordinateurs de l’évènement avec IdealCo et Avicca, mais aussi représentant de la filière), il était évident que le prochain rendez-vous des Universités d’été devait avoir lieu à Saint-Etienne. Prochain, car la première Université d’été concernant le THD a eu lieu il y a six ans, à Marseille. Depuis, chaque année (ou presque – Covid oblige), une ville différente est sélectionnée pour l’accueillir.

En avance par rapport aux échéances

Cette Université d’été s’inscrit dans le cadre de l’appel à projets du plan France très haut débit. Son objectif ? Lancé au printemps 2013, il vise à couvrir l’intégralité de l’Hexagone en très haut débit pour réduire la fracture numérique. Fait assez rare et important pour être souligné, « le chantier est en avance par rapport à l’objectif initial de 2022 (rendre raccordable en fibre 80 % des locaux du pays) », ajoute le président d’Infranum. « Et en France, des chantiers d’infrastructures de cette ampleur en avance, je vous défie d’en trouver. » Dans la Loire, 78 % de la population est actuellement desservie via le THD42, un taux particulièrement positif par rapport aux attentes.

Pour Samy Kefi-Jérôme, vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ce plan marque « une avancée révolutionnaire, avec l’un des plus grands projets d’infrastructure du territoire ». Des propos appuyés par Georges Ziegler, président du Département de la Loire, lequel met l’accent sur une période « où l’on vit une rupture technologique et une révolution dans notre société ».

Concernant l’aménagement du territoire en matière de numérique, « les départements sont les chefs de file, expliquait à son tour Séverine Reynaud, vice-présidente du Département de la Loire en charge du numérique. On porte le Schéma directeur d’aménagement numérique (SDAN), pour lequel nous en sommes à la troisième révision, avec notamment trois points sur lesquels nous travaillons : les infrastructures, les services et usages, la médiation. »

Découlant du constat de devoir augmenter les usages numériques de manière exponentielle pour combattre notamment l’illectronisme (1), deux ambitions sont portées par le Département, notamment avec le déploiement de 45 conseillers numériques. « D’une part, la cybersécurité, car plus on a d’usages, plus on est cyberattaqués ; d’autre part, la sobriété numérique, car l’on doit penser à recycler nos appareils, prioriser nos datas et consommer vert », poursuivait la vice-présidente. Des pistes encore à l’étude…

Au programme de cette Université d’été

Au cours de deux journées de conférences, débats et rencontres autour du déploiement de la fibre, mais aussi du développement des usages numériques et des territoires intelligents, l’Université d’été aura réuni près de 80 exposants ces 6 et 7 octobre au Centre des congrès.

Outre les personnalités mentionnées plus haut, Laure de la Raudière, présidente de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse), Fabienne Dulac, directrice exécutive d’Orange France, ou encore le secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des communications électroniques étaient de la partie. Cédric O déclarait justement : « Du quotidien à la vie professionnelle, pour les entreprises, pour l’attractivité de nos territoires, les infrastructures numériques seront dans les prochaines années accessibles à tous. Etat, collectivités, opérateurs et tous les acteurs comme Infranum, nous sommes tous engagés pour que le numérique soit un atout pour la France et les Français. »

Axel Poulain

(1)    Il s’agit de la difficulté, voire l’incapacité, à utiliser les appareils numériques et les outils informatiques en raison d'un manque ou d'une absence totale de connaissances à propos de leur fonctionnement.