Inauguration
Le lycée agricole de Roanne-Chervé poursuit sa mue
Vendredi 26 mai, le lycée agricole de Chervé à Perreux a officialisé l’inauguration de deux nouveaux bâtiments, en présence de nombreux élus du territoire. Elle marque la fin d’une étape primordiale d’un chantier dont les travaux devraient se poursuivre jusqu’en 2026.
Les élus du territoire et responsables du corps pédagogique (dont Paul Candaele, proviseur) ne pouvaient rêver de conditions plus optimales pour inaugurer deux nouveaux bâtiments du lycée agricole de Chervé à Perreux, vendredi 26 mai en fin de matinée. Sous un soleil tant attendu, une centaine de personnes se sont réunies pour en savoir plus sur ce chantier d’envergure, commencé en 2015, imaginé et dessiné par les deux cabinets d’architectes roannais Keops et AUM pour le compte de la Région. Considéré comme « l’un des plus gros chantiers du Roannais, le projet a pour mission de livrer un nouveau campus architectural et paysager, avec des bâtiments neufs ou restructurés », développait l’un des membres du cabinet.
Le premier des bâtiments, dédié à l’enseignement agricole, avait été livré au printemps 2022. Un an plus tard, le second, destiné cette fois à l’enseignement général, est sorti de terre, désormais opérationnel depuis février. L’impatience et la joie se lisaient ainsi relativement aisément sur les visages de ceux liés de près ou de loin à ce projet, à l’image de Raymond Vial, président du conseil d'administration de l'établissement et conseiller régional délégué à l'agriculture : « Quelle grande fierté d’être parmi vous pour inaugurer ce magnifique bâtiment. Le lycée agricole sera sans doute bientôt un porte-étendard de ce qui se fait de mieux en France. Les élèves et le corps pédagogique ont, je le crois, une grande chance de pouvoir évoluer dans ce nouvel environnement, fruit d’un investissement extrêmement conséquent de la Région Auvergne Rhône-Alpes ». Le montant total de la restructuration est de 42,2 millions d’euros, selon le proviseur.
Un chantier en trois phases
Prévu en trois étapes-clés, le chantier a donc vu la première phase de travaux être finalisée en février avec la construction des deux bâtisses. Après une pose symbolique de la première pierre en 2018, c’est finalement en 2020 que les travaux ont concrètement débuté, pour une durée de deux ans et demi. « Ces infrastructures sont très économes, avec une grande qualité environnementale et elles recentrent les formations professionnelles et générales dans beaucoup moins de surfaces et de bâtiments. » Le château de Chervé, monument emblématique du XIIe siècle, subit actuellement une importante restructuration, dans l’optique de devenir le centre administratif du lycée.
Deux bâtiments, en place depuis les années 1960, seront ensuite démolis, remplacés par un espace dédié à la filière paysages de l’enseignement professionnel. Celui-ci devrait accueillir également la vente au public. La restructuration de l’internat devrait s’opérer dans la foulée de cette deuxième phase de travaux, celui-ci sera entièrement redistribué avec des chambres plus spacieuses.
Dernière étape et non des moindres, la troisième phase de travaux verra l’achèvement du chantier par la démolition des bâtiments actuels de l’administration, très énergivores et inconfortables, ainsi que par la restructuration de l’amphithéâtre et du foyer des élèves. Ce long chantier verra se finaliser les espaces verts qui représentent un espace de plus de 4,5 ha, ainsi que 200 arbres de hautes tiges et arbustes, mais aussi l’allée de Maître entièrement refaite, qui deviendra l’axe principal de tous les bâtiments.
Une fois le chantier terminé, le lycée de Chervé représentera une surface de locaux de 17 000 m2. Une meilleure organisation permettra ainsi de supprimer 3 000 m2 de locaux inutiles par une meilleure organisation. « Chervé ne sera plus un lycée, mais un réel campus agricole, un véritable fleuron de l’agriculture de demain en France. Cette restructuration est exemplaire sur le plan environnemental, nous utilisons le plus possible des matériaux durables (biosourcés) et des énergies renouvelables pour l’alimentation électrique des bâtiments », appréciait Raymond Vial. Avant de compléter : « Pour un lycée agricole qui se doit d’apprendre à nos futurs agriculteurs à se préparer et à se protéger face au changement climatique, je considère que cela envoie un message fort. »
Axel Poulain
