« Écrits ruraux »

Et les lauréats du concours de nouvelles sont…

Pour une première, on peut parler de belle réussite. Ancré dans le monde rural et désireux de proposer une nouvelle animation, notre journal avait lancé à l’automne dernier un concours de nouvelles baptisé Écrits ruraux. Plusieurs partenaires lui ont apporté un soutien marqué, dont le Crédit agricole Loire - Haute-Loire, la Société d’agriculture de la Loire et trois librairies : la Librairie de Paris à Saint-Etienne, la Librairie papèterie du lycée à Feurs et Le Carnet à spirales à Charlieu. Un premier pas important, encore fallait-il que la démarche suscite des vocations. On peut dire que le succès de cette opération a dépassé les prévisions avec 80 nouvelles reçues pour le concours adultes et 12 dans la catégorie jeunes.

Autant dire que c’est un défi d’envergure qu’a dû relever le jury, chargé de lire l’ensemble des textes afin de départager les participants, dont l’inspiration devait respecter quelques contraintes. A savoir écrire en 10 000 signes (espaces compris) une histoire débutant par cette phrase : « Il/Elle entra dans la cour de la ferme, l’aube diffusait ses lueurs roses, annonciatrices de l’apparition de l’astre solaire. Cela ressemblait à un début de journée comme les autres. En apparence seulement… » Histoire de pimenter encore un peu plus les choses, il fallait obligatoirement placer ces dix mots dans le récit : champs, insuffler, blessure, barrage, résilience, alimenter, conflit, lessiver, fioriture, caquetoire.

La mise en commun des choix de chaque juré a dessiné les classements qui figurent en encadré. Les trois premiers de chaque catégorie ainsi que le coup de cœur du jury, décerné à Eric Vial-Bonacci pour La fille du Rossignol, seront récompensés comme il se doit lors d’une remise des prix organisée prochainement.

À lire tout l’été

 « La majorité était plaisante à lire, résume David Bessenay, qui a piloté l’organisation de cet événement jusqu’à son départ du journal. Beaucoup sont très agricoles, sur la difficulté du métier, les mutations. Plusieurs sont très dures (sujet du viol) ; quelques-unes sont nostalgiques ; d’autres histoires sont futuristes voire carrément de science-fiction. Bref, une belle diversité. Parmi les défauts, des nouvelles racontent une histoire sur un temps trop long et d’autres manquent d’une chute surprenante ou d’une chute tout court. »

Les nouvelles classées aux trois premiers rangs de chaque catégorie paraîtront l’une après l’autre dans nos journaux de l’été, au rythme d’une par semaine à compter de l’édition du 16 juillet. Histoire de vous mettre l’eau à la bouche, nous publions le début de chacune d’entre elles ci-dessous…