Sports d'hiver
Chalmazel ne veut pas déclarer forfait

La fermeture des remontées mécaniques, prolongée par Jean Castex, n’empêche pas la fréquentation des stations de sports d’hiver foréziennes. Le domaine nordique du Col de la Loge et la station de Chalmazel ont reçu de nombreux visiteurs ces dernières semaines.

Chalmazel ne veut pas déclarer forfait
L’équipe de la station de Chalmazel est mobilisée. Dès que l’autorisation d’ouvrir sera donnée, des mesures sanitaires exceptionnelles seront mises en œuvre dans les files d’attente, dans les locaux et sur l’ensemble du domaine skiable.

L’hiver dernier, les Monts du Forez ont connu l’une de leur pire saison en matière d’enneigement. Une catastrophe aussi financière pour la collectivité. « Nous avons dû remettre 600 000 euros », comptabilise Jean-Yves Bonnefoy, vice-président du Département de la Loire, chargé de la station de Chalmazel.  Professionnels et élus comptaient bien sur cette année pour se refaire une santé.


Du monde en bas de piste 


La situation est d’autant plus rageante que les Ligériens, sevrés l’an passé, plébiscitent la montagne. Ils sont venus nombreux pendant les week-ends de décembre et les vacances de Noël.
A Chalmazel, bien que les 8 remontées mécaniques soient restées à l’arrêt, l’affluence a été forte pour la pratique de la luge, le ski de fond ou le skating. « Certains jours, il n’y avait plus de matériel à louer dès 11 heures », signale le maire Chalmazel-Jeansagnière, Valéry Gouttefarde. Le public, venu de la Loire, du Rhône et du Puy-de-Dôme a profité d’une neige d’une excellente qualité. L’École de ski a bien fonctionné et les gîtes ont été pris d’assaut.


Des remontées… pas si mécaniques


L’édile se réjouit par ailleurs du développement de la pratique du ski de randonnée. « Lamontée a été balisée, ils redescendent sur les pistes. On attire une nouvelle clientèle ».
Jean-Yves Bonnefoy insistait sur le bon fonctionnement de la location de raquettes « certains pratiquants montent en raquettes et redescendent en ski ». Une façon comme une autre de pallier à la fermeture des remontées mécaniques…


Col de la loge : fréquentation-record le 2 janvier 


Au Col de la Loge, le sourire est total sous les masques. En décembre, « nous avons accueilli entre 1 000 et 1 500 personnes par jour », déroule Pierre-Jean Brossette, vice-président de Loire Forez Agglomération, en charge du tourisme. Mieux, « en une seule journée, le 2 janvier, nous avons fait 10 % des résultats d’une saison complète. Nous avons vendu 800 forfaits, c’est un record. »
Et avec l’hiver qui semble s’installer pour de bon, l’espoir est de mise. « Les gens ont besoin d’air pur, de se vider la tête. Ce sont des zones de liberté, c’est important en période de Covid. En plus, c’est facile de garder ses distances car il y a de l’espace », poursuit l’élu.


Des projets d’avenir quatre saisons


Les deux collectivités, Loire Forez Agglomération et le Département affichent leur volonté de créer une dynamique collective pour vendre la destination Monts du Forez. Une zone stratégique selon Chantal Brosse, vice-président du Département en charge de l’agriculture, « c’est notre bol d’air pour mais aussi un territoire important au niveau économique qui devrait à l’avenir se développer démographiquement », pronostique-t-elle.
A terme, le Conseil général espère renforcer son offre 4 saisons avec un projet de développement à 10 millions d’euros qui inclut une luge sur rails (début des travaux fin 2022).


Quid des vacances de février ? 


En attendant, il devient urgent que les stations rouvrent pour limiter les pertes. Les élus avaient longtemps espéré que le gouvernement ferait une distinction entre grosses stations alpines et petites stations familiales, moins denses… Que nenni.
 « Il ne faut pas rater les vacances de février. On peut se rattraper à ce moment-là », estiment les élus. Le 1erministre a promis de faire le point le 20 janvier, 15 jours avant le début des vacances scolaires…
 Et de rappeler aussi les retombées en termes d’emplois « plus d’une centaine de saisonniers sur trois mois », sans oublier les commerçants de la station « qui sont dans le dur ».


David Bessenay