Rubrique Empreinte sur la planète : recyclage
Les déchèteries : un outil majeur dans la collecte des déchets

Depuis maintenant plusieurs années, la préservation de l’environnement est une des principales préoccupations des citoyens. Les déchèteries sont devenues des incontournables dans la gestion et la collecte des déchets. Elles permettent le plus souvent possible de leur redonner une nouvelle vie en les valorisant.

Les déchèteries : un outil majeur dans la collecte des déchets
Avec leurs nombreuses filières de recyclage, les déchèteries permettent aux citoyens de trier leurs déchets facilement.

Bien que la production de déchets en France diminue par rapport aux années marquant la fin des Trente Glorieuses, elle atteignait tout de même la barre des 326 millions de tonnes en 2017. Le secteur de la construction y est contributeur à hauteur de 224 millions de tonnes, celui des activités économiques à hauteur de 70 millions et les ménages en produisent 32 millions de tonnes. La gestion des déchets et leur collecte deviennent cruciales dans les politiques locales. Les points d’apports volontaires se sont multipliés en France : aujourd’hui, plus de 4 500 déchèteries sont implantées sur le territoire métropolitain et dans les Départements d’Outre-Mer, soit une hausse de 200% par rapport à 1996. Les déchèteries récoltaient, en 2017, plus de 14 millions de tonnes de déchets, faisant d’elles le deuxième plus gros récolteur de déchets derrière la collecte dite en porte à porte (17,1 millions), qui correspond au ramassage des poubelles « classiques ». Dans ce contexte, les points d’apports volontaires jouent un rôle primordial. Entre 2005 et 2017, ce nombre est passé de 9,4 à 14,5 millions de tonnes.

Et dans la Loire…

Dans la Loire, le Département a élaboré un programme de planification des déchets pour la période 2016-2028. Il définit les grandes orientations de la prévention et de la gestion des déchets. Cette compétence est désormais du ressort de la Région, mais le Département reste attentif à ce projet. La réduction des ordures ménagères est une des ambitions de ce plan départemental. 38 déchèteries couvrent l’ensemble du territoire ligérien.

Dans le sud du département, sous la houlette de Saint-Étienne Métropole, 13 sites (1) fixes, divisés en quatre lots géographiques (la Plaine, l’Ondaine, la Couronne et le Gier), collectent les apports des particuliers. En 2019, ces 13 déchèteries ont recueilli, précisément, 72 454 tonnes de déchets, soit l’équivalent de près de 179 kg annuels par habitant de Saint-Étienne Métropole. En 2020, la collectivité a enregistré une légère baisse de 1% par rapport à 2019 à cause notamment de la pandémie mondiale de Covid-19, qui a engendré une fermeture exceptionnelle des sites pendant plusieurs semaines. Sur les dix dernières années, une augmentation des apports en kg par an par habitant a été observée jusqu’en 2016 avec un pic de 223 kg. Sur les deux années qui ont suivi, une baisse liée à l’interdiction des professionnels sur les déchèteries de la collectivité a été notée. Ensuite, les apports ont eu tendance à se stabiliser autour de 180 kg par an par habitant. 76,8% des déchets recueillis par les 13 sites sont valorisés ; ils font l’objet d’un recyclage ou d’un réemploi visant à obtenir des matériaux ou de l’énergie réutilisable.

Zoom sur la déchèterie de Saint-Étienne-Soleil

Avec ses nombreuses filières de recyclage, la déchèterie de Saint-Étienne-Soleil permet aux particuliers de déposer la totalité de leurs indésirables non pris en charge par la collecte en porte à porte, du fait de leur nature, de leur dangerosité ou de leur grande taille... Sur place, l’agent est chargé d’accueillir et de diriger les citoyens vers les bennes correspondant aux déchets qu’ils ont préalablement triés. Ce tri permet d’une part une valorisation des matériaux, et d’autre part le traitement des déchets dangereux comportant un risque pour l’environnement. Pour réduire au maximum l’enfouissement sur le site de Roche-la-Molière, des partenariats avec des associations sont entretenus par Saint-Étienne Métropole. Parmi eux, la Clavette Stéphanoise collecte des vélos pour les remettre en état en vue de les vendre. Si cela n’est pas possible, l’association récupère des pièces pour réparer d’autres modèles. Le Bon Plan et Chrysalide sont également partenaires de certains sites de la métropole stéphanoise.  

 

Sylvain Bruyas

(1) Saint-Galmier, Andrézieux, Saint-Héand pour la Plaine. Firminy, la Ricamarie, Roche la Molière et Saint-Étienne-Chauvetière pour l’Ondaine. Saint-Chamond, Lorette, Tartaras pour le Gier. Saint-Étienne-Soleil, l’Étrat et Saint-Jean Bonnefonds pour la Couronne.