Influenza aviaire
Grippe aviaire : nouvelles mesures face à la progression du virus

L’ensemble de la France métropolitaine a été placée en risque « élevé » vis-à-vis de la grippe aviaire en raison de la progression de la maladie en Europe. Explications sur les mesures de prévention renforcées qui s’appliquent désormais.

Grippe aviaire : nouvelles mesures face à la progression du virus
Sur le territoire métropolitain, toutes les volailles (professionnels et particuliers) doivent être mises à l’abri. La surveillance clinique des animaux doit être renforcée.

Les cas d’influenza aviaire détectés dans la faune sauvage ou dans des élevages se multiplient en Europe depuis le début du mois d’août (au bord de la mer du Nord et de la mer Baltique, Allemagne, Pays-Bas, Italie). En France, trois basses-cours ont été contaminées dans les départements des Ardennes et de l’Aisne. Le 10 septembre, une première élévation du risque était intervenue, conduisant à la mise en place d’un ensemble de mesures renforcées de biosécurité dans les communes classées à risque. Le département de la Loire était concerné pour partie.

Dans ce contexte et à l’approche de la période migratoire, la vigilance est de mise. Le ministre de l’Agriculture a donc décidé de placer l’ensemble du territoire métropolitain en risque « élevé ». Il suit ainsi les recommandations scientifiques et sanitaires « dans l’objectif de se prémunir au mieux de conséquences dramatiques pour les filières avicoles, déjà fortement touchées par la crise de novembre 2020 - mai 2021 », indique le ministère de l’Agriculture. Il rappelle également que « l’influenza aviaire n’est pas transmissible à l’Homme par la consommation de viandes de volailles, oeufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire ».

« L’évolution de l’épizootie d’influenza aviaire en Europe nous amène aujourd’hui à relever le niveau de risque et à prendre des mesures nécessaires pour garantir la protection de nos filières. J’en appelle donc à la responsabilité de tous. Les services de l’Etat sont et seront pleinement mobilisés à leurs côtés », a déclaré Julien Denormandie.

L’élévation du niveau de risque implique la mise en place de mesures renforcées pour protéger les élevages de volailles et le renforcement des dispositifs de gestion de crise au sein du ministère en lien avec les services territoriaux et les professionnels. Il ne remet pas en cause le statut « pays indemne d’influenza aviaire » recouvré par la France le 2 septembre.

Mesures de prévention

Les mesures de prévention sont les suivantes sur l’ensemble du territoire métropolitain :

- mise à l’abri des volailles des élevages commerciaux et la claustration ou mise sous filet des basses-cours ;

- interdiction de l’organisation de rassemblements et de la participation des volailles originaires des territoires concernés ;

- conditions renforcées pour le transport, l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et l’utilisation d'appelants ;

- interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l'arrivée de la France jusqu’au 31 mars ;

- vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.

Le ministère de l’Agriculture précise que ces mesures doivent être « accompagnées d’une surveillance clinique quotidienne dans tous les élevages (commerciaux et non commerciaux) » pour protéger les volailles domestiques d'une potentielle contamination. « Dans les zones à risque élevé de diffusion, des prélèvements avant mouvement seront réalisés et seules les personnes indispensables au fonctionnement des élevages pourront y entrer. » De plus, « les modalités de mise à l’abri ont été adaptées afin de prendre en compte les conditions de production, notamment pour les élevages plein air ou sous cahiers des charges spécifiques. Ces adaptations ont pour objectif d’assurer un haut niveau de protection vis-à-vis du risque d’introduction du virus dans les élevages. »

Renfort de la gouvernance

En complément de ces mesures, le ministère de l’Agriculture renforce sa gouvernance pour l’anticipation et la réactivité en cas d’apparition de foyers en élevage en France, comme prévu par la feuille de route élaborée avec les professionnels le 8 juillet. Les services de l’Etat travaillent également à définir des modalités de gestion d’une éventuelle crise en fonction de scénarios prenant en compte le nombre de foyers ou leur localisation. Enfin, le groupe de travail sur les perspectives en matière de vaccination s’est réuni la semaine dernière et un plan de travail a été partagé avec les parties prenantes.

 

LGF, d’après communiqué