Enseignement agricole
Session d'examens satisfaisante, malgré des copies perdues
Alors que de nombreux critères d’adaptation avaient été de mise pour les examens agricoles de fin d’année - en raison du contexte sanitaire -, la mission interrégionale des examens à la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) Auvergne-Rhône-Alpes a dû rebondir suite à la perte de 54 copies !
En ce début juillet, il est temps de dresser un bilan sur les examens agricoles de la session 2020-2021. Au niveau national, près 74 000 élèves se sont présentés aux examens des Brevets de technicien supérieur (BTS), des baccalauréats professionnels et technologiques, des brevets et des Certificats d’aptitude professionnelle (CAP) relevant de l’enseignement agricole. Les résultats ont montré un bon taux de réussite (90,7 %), avec 66 984 nouveaux diplômés pour l’année 2021. Le baccalauréat technologique série Sciences et technologies de l'agronomie et du vivant (STAV) avoisine la perfection avec un taux de réussite de 98,5 %. Viennent ensuite le CAP agricole (96 %), le bac professionnel (92,3 %), le brevet d’études professionnelles agricole (91,3 %).
En parallèle, l’enseignement agricole enregistre cette année une hausse remarquable et historique de 22 % du nombre d’apprentis, de 37 425 en 2019 à 45 717 en 2020. Préparant à plus de 200 métiers, ces établissements ouvrent de vastes débouchés pour des secteurs en demande comme les métiers des filières agricoles et agroalimentaires, ceux de la filière forêt-bois ou encore ceux liés à la préservation et la mise en valeur des milieux naturels, à l’entretien et à la création d'aménagements paysagers.
Au sein de la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) Auvergne-Rhône-Alpes, « le bilan régional est positif, avec des taux de réussite très bons », souligne Jérôme Laurent, chef de pôle de la Mission interrégionale des examens (Mirex). Les premières délibérations donnaient en effet toute satisfaction : 95,3 % de réussite au Bac technologique, et entre 85 et 90 % de réussite pour les Bacs professionnels.
La liste des jeunes ligériens admis à leur examen est à découvrir en cliquant ici.
54 candidats repassent une épreuve
Cependant, il ne veut pas passer sous silence l’incident auquel son équipe a dû faire face, au cours du mois de juin. « Chronopost a perdu un lot de cinquante-quatre copies, lors de son transfert vers un centre de correction. Après de nombreux appels et de multiples relances, le transporteur est incapable de trouver la trace de ce colis. Si la faute ne nous est pas imputable, elle est dérangeante pour tout le monde, en particulier les élèves concernés et leurs familles », explique-t-il.
Ainsi, 54 copies, sur 16 000 copies de Bac professionnel, se sont donc perdues dans la nature. « En douze ans, c’est la première fois que je rencontre ce type de problème, regrette Jérôme Laurent. Les familles ont été, certes en colère, mais finalement assez compréhensibles. Des copies d’examens ont une valeur inestimable ».
Conséquence : les candidats malheureux du lycée agricole public de Belleville et des Maisons familiales rurales de Villé-Morgon et de Charentay dans le Rhône ont dû repasser l’épreuve technique. « Nous avons dû reconvoquer les jeunes le 29 juin, afin de respecter le calendrier des examens. Leur copie a été corrigée l’après-midi même par un jury de correction spécialisé dans les épreuves concernées, pour que les candidats aient leurs résultats en même temps que leurs camarades », stipule-t-il.
Les épreuves de rattrapage, quant à elles, avaient lieu les 1er et 2 juillet. « La force de l’enseignement agricole est sa force de réaction et d’adaptation face à un dysfonctionnement. Nous avons pu réorganiser les épreuves en quatre jours ouvrés », poursuit Jérôme Laurent. Le devoir de bienveillance à l’égard des candidats demandé aux membres des jurys durant les épreuves a été d’autant plus vrai pour les cinquante-quatre élèves lésés de devoir repasser leur épreuve technique. « Nous sommes bien désolés de cet incident, d’autant plus que dans l’ensemble, les épreuves se sont bien déroulées dans le respect du calendrier. Cet épisode accélérera peut-être le processus de dématérialisation de la correction des copies, comme c’est déjà le cas dans l’Éducation nationale », conclut-il.
Amandine Priolet