Le Train de la relance
Un drôle de train à Châteaucreux

France relance sillonne le pays pour dévoiler, à bord d’un train du même nom, les mesures d’un projet visant à créer la France de demain. Les 27 et 28 septembre, ce convoi a fait escale à Saint-Étienne.

Un drôle de train à Châteaucreux
France relance détaille les trois piliers de son projet dans une exposition à l’intérieur du Train de la relance.

La gare principale de la ville de Saint-Étienne a vu, pendant deux jours, le quai de la voie B occupé par un étrange convoi. Appelé Train de la relance, ce dernier est passé dans la région pour dévoiler les mesures de France Relance pour « construire la France de demain ». Le train,  accessible dès l’entrée de la gare de Châteaucreux, n’est pas un train comme les autres. L’accès aux voitures se fait en passant sous une arche aux couleurs vertes et placardée du logo de France Relance. Une seule entrée est possible et elle débouche sur une exposition agrémentée de multiples textes qui expliquent les enjeux d’un plan national par France Relance.

Une relance écologique

Baignée par des lumières chaleureuses, la présentation commence par la partie écologie. Parmi les mesures qui composent les pancartes remplissant les murs du wagon, certaines prennent plus d’importance. « Encourager les circuits courts et la transition agroécologique, sont les points de l‘écologie qui ressortent dans toutes les régions, atteste Claire Bevierre, coordinatrice au nom du Printemps de l’Optimisme. Le plan de relance est abstrait pour tout le monde mais l’exposition montre qu’il y a un impact dans tous les territoires». En participant aux ateliers, proposés par les hôtesses habillées en vert, les visiteurs peuvent donner leur avis et ainsi mieux comprendre les mesures. Dans ce début de présentation, le pilier de l’écologie dévoile les mesures qui lui sont propres. Une des premières mesures présentées se trouve être la transition de l’agriculture vers l’agroécologie.

Une transition vers l’agroécologie

Avec des photos et quelques chiffres, le panneau explique en détail en quoi consiste le plan de relance pour les agriculteurs. Le but est de convertir 4 000 exploitations, entre 2021 et 2022, vers un fonctionnement protégeant l’environnement et une production de produits de qualité. Le tout sera aidé par une prime qui permettra l’achat d’outils plus modernes.
Plus bas, sur la même affiche, une autre mesure concerne aussi l’agriculture. Ce second texte concerne l’alimentation : le gouvernement cherche à augmenter le nombre de projets alimentaires territoriaux. Le but est de faire suite à des projets similaires qui avaient eu du succès en 2016, d’encourager les circuits courts et ce lien entre les consommateurs et les agriculteurs, le tout accéléré par un investissement de 80 millions d’euros. D’ici 2022 avec le plan de relance, l’Etat veut avoir mis en place ces projets dans chaque département pour favoriser les filières locales, les circuits courts, les projets anti-gaspillage et les initiatives durables.
On peut voir aussi d’autres mesures de ce premier, comme un projet d’aide à la rénovation des habitations pour les rendre moins énergivores ou encore une aide au développement de nouvelles technologies.

Une France plus compétitive

Quelques personnes s’attardent et lisent les mesures présentées, participent aux petits ateliers et se dirigent vers la voiture suivante. Dans ce sillage et après le pilier de l’écologie, se trouve celui de la compétitivité. Comme le précédent, les pancartes remplissent les murs, mais cette fois, elles s’accompagnent d’une lumière bleue. Les textes se succèdent et annoncent un désir de développer l’attractivité culturelle, de valoriser le patrimoine français avec des projets de restauration, d’accélérer la recherche publique et privée ou encore de stimuler le passage au numérique des entreprises.

Une France plus cohésive

Éclairé en orange juste derrière sa pancarte, le pilier de la cohésion dévoile son plan. Ici les mesures ne concernent pas seulement un domaine particulier comme l’industrie, elles touchent tous les domaines. Les deux premiers textes concernent l’industrie et l’emploi, avec l’objectif d’améliorer celui des travailleurs handicapés mais aussi d’aider les jeunes avec le projet : 1 jeune, 1 solution. Suivent derrière le plan de relance dans le domaine de la santé et le plan de soutien massif aux territoires. L’exposition se termine avec un segment sur la SNCF expliquant ce que France Relance lui apportera. Relance du ferroviaire, transformation du réseau pour le rendre plus sûr et plus durable, reprise des trains de nuit, développement de nouveaux réseaux européens pour ces derniers, accélération de la mise en accessibilité des gares sont ces points qui concernent le partenaire du plan.

Le Village de l’emploi, sur le parvis de la gare de Saint-Étienne Chateaucreux, le 28 septembre dernier.

L’emploi mis à l’honneur

D’un autre côté, sur le parvis de la gare, un petit village a pris place pendant ces deux jours. Les tentes vertes rassemblent différentes organisations dans un but : l’emploi. « Le village de l’emploi, comme son nom l’indique, est l’espace dédié à la rencontre et les échanges autour de l’emploi et de la formation ». Monique Mallon Picolomo, référente locale du village, observe le déroulement de l’événement et discute avec quelques intervenants. Armée de son compteur, elle enregistre le nombre de visiteurs qui sont venus dans la journée. Au cours de ces deux jours, environ 600 personnes ont échangé, découvert de nouvelles formations et donné leur CV aux différentes entreprises présentes. Organisé en pôles, le village est, pour Monique Mallon Picolomo, « un système de proximité des services, si on a besoin d’informations sur une formation après un entretien il suffit d’aller vers les tentes concernées »
Lancé début septembre et après avoir fait le tour de la France, le Train de la relance arrive au bout de son voyage. Après Saint-Etienne, les gares de Besançon et de Strasbourg accueilleront à leur tour ce dernier, pour une journée chacune. « Ce dispositif [le Train de la relance et le Village de l’emploi], accompagné de Reporters d’Espoirs pour des plateaux radio et du Printemps de l’optimisme, invite à se projeter dans l’avenir » selon Claire Bevierre.

Arthur Bonglet