Allocution présidentielle
Covid : « Etre libre implique d’être responsable et solidaire. »
Covid au début, puis économie, travail, retraites, énergie…, autant de sujets abordés mardi soir par le Président de la République lors de son allocution aux Français.
Alors que l’OMS (Organisation mondiale de la santé) annonce la cinquième vague de Covid-19, dans son discours du mardi 9 novembre en fin de journée, Emmanuel Macron, Président de la République, décrivait la situation française. : « Nous n’en avons pas terminé avec la pandémie. Il nous faudra vivre avec le virus et ses variants jusqu’à ce que la population mondiale soit immunisée. Si avec les efforts la situation en France est plus favorable » que dans d’autres pays d’Europe, il est à noter « une augmentation de 40% du taux d’incidence en une semaine. Cela doit nous conduire à la plus grande vigilance et nous pousser à agir ».
Le chef de l’Etat insistait une nouvelle fois sur la nécessité de la vaccination et en appelait à « l’esprit de responsabilité de ceux qui n’ont reçu aucune dose de vaccin. Les personnes vaccinées ont onze fois moins de chance de se retrouver en situation critique. Vaccinez-vous pour vous protéger et pour pouvoir vivre librement. Etre libre implique d’être responsable et solidaire. »
Alors que les études mettent en évidence que six mois après le vaccin, l’immunité diminue, Emmanuel Macron incitait les plus de 65 ans vaccinés depuis plus de six mois à recevoir une troisième injection de vaccin et annonçait que pour cette catégorie d’âge, « à partir du 15 décembre, il faudra justifier d’un rappel pour avoir un pass sanitaire valide ». Pour la tranche d’âge 50 - 64 ans, une campagne de vaccination pour la troisième dose sera lancée courant décembre.
Le Président de la République ajoutait que « le vaccin ne suffit pas dans ce contexte de reprise épidémiologique. Il faut redoubler de vigilance » : port du masque à l’école, gestes barrière, contrôle renforcé du pass sanitaire, adaptation des décisions selon l’évolution de la pandémie dans les territoires. « C’est grâce à cela que nous pourrons continuer de vivre. »
Formation, chômage, retraite
Il annonçait que le gouvernement continuerait d’accompagner l’économie comme il l’a fait depuis le début de la pandémie, en prolongeant par exemple les prêts garantis jusqu’à juin 2022. « La stratégie du “quoi qu’il en coûte“ a permis de résister face à la crise et de rebondir. Aujourd’hui encore nous devons prendre de nouvelles décisions pour rester maîtres de nos vies. La situation économique reste à consolider. »
Après le plan « 1 jeune 1 solution » de France relance, visant à accompagner les jeunes dans les domaines de la formation et de l’emploi, le gouvernement prépare le lancement du Contrat engagement jeunes le 1er mars : en contrepartie de leur engagement, leur assiduité et leur motivation, l’État accompagnera tous les jeunes de moins de 26 ans sans formation ni emploi depuis plusieurs mois.
Concernant la réforme des retraites, le Président de la République estime que « les conditions ne sont pas réunies pour relancer ce chantier », mais conserve « la volonté de sauver le modèle par répartition ». Il citait la réforme des retraites pour les agriculteurs qui est entrée en vigueur au 1er novembre. Plus largement sur les retraites, « nous devrons aller plus loin, donner plus de liberté. La retraite ne doit pas être une contrainte ou une angoisse, mais un choix plus libre et plus lisible. »
D’ajouter : « Le travail doit être notre boussole. Sur le plan collectif, le travail de tous est ce qui nous permet de faire nos choix et de garantir notre indépendance. C’est par le travail de tous que nous pourrons continuer à rendre notre Etat plus solide. C’est par le travail de tous que nous pourrons construire notre indépendance énergétique. »
Energie
Le chef de l’Etat rappelait que le contexte actuel vis-à-vis de l’énergie a nécessité des mesures d’urgence (blocage des tarifs du gaz, indemnité exceptionnelle pour les salaires de moins de 2000 euros) avant d’annoncer : « Nous allons relancer la construction de réacteurs nucléaires et continuer à développer les énergies renouvelables ». Emmanuel Macron poursuivait : « Nous nous préparons à affronter les défis de l’avenir ». Avec la crise sanitaire, de nouveaux enjeux sont apparus, « mais les enjeux d’avant la crise n’ont pas disparu. Nous avons de manière inédite tant de décisions à prendre pour maîtriser notre destin. C’est pour cela que nous avons lancé le plan France 2030. »
Lucie Grolleau Frécon
