Opération maïs
L’association Solidarité sécheresse Loire en action

Depuis la fin du mois de juillet, la Chambre d’agriculture la FDSEA et les Jeunes agriculteurs s’activent pour répondre aux besoins en fourrages dans les élevages ligériens. Par l’intermédiaire de l’association Solidarité sécheresse Loire, ils contractualisent actuellement des surfaces de maïs à ensiler.

L’association Solidarité sécheresse Loire en action
Même si des surfaces de maïs à ensiler ont été trouvées, la logistique à mettre en place pour le rapatrier dans la Loire n’est pas simple.

Depuis le printemps, le manque de pluviométrie et les températures élevées, sans oublier la grêle, n’ont eu de cesse de mettre à mal les prairies et les cultures des agriculteurs ligériens. L’inquiétude est donc grandissante quant au manque de fourrages pour les troupeaux, les éleveurs puisant déjà dans les maigres stocks hivernaux pour nourrir leurs animaux. Le président de la Chambre d’agriculture, Raymond Vial, a été à l’origine d’une réunion, le 28 juillet, rassemblant les représentants de nombreuses Organisations professionnelles agricoles (OPA) de la Loire autour de la problématique de la sécheresse. Depuis, tout est allé très vite. Ce jour-là, avait été décidée la création de l’association Solidarité sécheresse Loire 2022 (SSL 2022). A l’image des actions conduites lors des précédentes années de sécheresse, son objectif est de conduire une opération collective d’achat de fourrages.

La semaine dernière, c’est donc dans un temps record que l’association SSL 2022, dont les membres sont la Chambre d’agriculture, la FDSEA et Jeunes agriculteurs, a été constituée : dépôt des statuts et ouverture d’un compte bancaire notamment.

Dès le lendemain de la réunion, une enquête était adressée aux éleveurs du département pour connaître leurs besoins en matière de fourrages, et plus précisément de maïs. Cette première démarche a mis en évidence un besoin de 15 000 tonnes de maïs ensilage et 3 000 tonnes de maïs épi pour un peu plus de 100 éleveurs. Cette première estimation a confirmé le manque de fourrages dans les exploitations et a conforté les responsables professionnels dans leur idée de lancer une opération collective d’achat de maïs. Dans la foulée, un bon de commande définitif a été adressé aux éleveurs ayant répondu à l’enquête, leur demandant de confirmer leurs besoins en maïs ensilage et de verser un premier acompte, déclenchant la commande. Le prix de vente du maïs aux agriculteurs ligériens a été déterminé selon trois composantes : le prix d’achat de la marchandise, le coût estimé des travaux de récolte et celui du transport.

Organisation logistique délicate

En parallèle, les démarches pour recenser du maïs sur pied ont été lancées. Les agriculteurs ligériens ont bien évidemment été sollicités pour savoir s’ils avaient du maïs à vendre à l’association. Les réseaux dans les départements limitrophes ont également été activés. Ainsi, depuis la fin de semaine dernière, des responsables des trois structures et des techniciens de la Chambre d’agriculture sillonnent les routes du département, mais aussi de l’Ain, du Puy-de-Dôme, de l’Allier et de l’Isère pour contractualiser des surfaces de maïs. En milieu de semaine, sur ce point, la satisfaction était plutôt au rendez-vous.

Derrière ces visites de terrain, c’est toute une logistique qui doit se mettre en place. Des salariés de la Chambre d’agriculture et de la FDSEA actualisent le fichier informatique de suivi de l’opération, mais organisent aussi les chantiers et le transport de l’ensilage. Et ceci dans l’urgence puisque les premières récoltes étaient programmées pour cette fin de semaine. Sans perdre de vue non plus que la période est synonyme de vacances, dans les services des organisations agricoles comme dans les entreprises de transport, ce qui complique l’organisation logistique.

 

Lucie Grolleau Frécon