AMBIANCE
105 000 visiteurs : mission accomplie pour le Sommet de l’élevage

Encore un cru exceptionnel pour le Sommet de l’élevage. Le cap des 105 000 visiteurs a été atteint, preuve que l’élevage mondial a trouvé sa boussole au cœur de la plus grande prairie d’Europe.

105 000 visiteurs : mission accomplie pour le Sommet de l’élevage
Le Sommet de l'élevage a battu des records de fréquentation pour sa 31ème édition qui s'est tenue du 4 au 7 octobre.

Le monde agricole local, régional, national et international a été au rendez-vous de la 31e édition du Sommet de l’élevage. Il y a eu du monde, beaucoup de monde. Si la journée de mardi a connu un démarrage timide avec 18 000 entrées, mercredi et jeudi ont été deux journées phares avec plus de 35 000 visiteurs au compteur. Au total le salon aura drainé 105 000 visiteurs, un record ! Parmi eux, quelque 5 000 visiteurs étrangers, là aussi, du jamais vu.

Politiques : un passage désormais obligé

Mardi matin, le ministre de l’Agriculture a ouvert le bal des visites officielles du Sommet. Les parlementaires, qu’ils soient députés ou sénateurs français ou européens, ont aussi été nombreux. Les locaux évidemment, comme, le député André Chassaigne qui en compagnie du chef de file des communistes, Fabien Roussel, présent jeudi, a annoncé vouloir déposer un troisième projet de loi sur les retraites agricoles pour combler « les trous dans la raquette » d’une revalorisation des pensions jugée trop restreinte. « Nous allons recenser tous les dysfonctionnements et proposer des ajustements », a indiqué André Chassaigne.

Le président du Sénat, en personne, a également fait le déplacement. Une première. Devant les responsables professionnels du grand Massif central, Gérard Larcher s’est montré déterminé en particulier sur l’application de la loi Egalim 2 : « La loi est là, il s’agit de la faire appliquer en sanctuarisant les coûts de production. Nous connaissons toutefois les biais de la loi. Il faut être attentif à ce qui se passe du côté des GMS ». Convaincu, « que l’agriculture et l’agroalimentaire sont essentiels à l’harmonie des territoires, socles de leur équilibre », le président du Sénat a rappelé son attachement aux clauses miroirs et son opposition à la directive européenne IED². Enfin, au chapitre politique, le président de Région, Laurent Wauquiez, a été évidemment très présent, lors de la soirée d’ouverture du mardi soir, ne réunissant pas moins de 1 500 convives, mais aussi mercredi et jeudi, où il a pris le temps d’échanger avec éleveurs, responsables et visiteurs.

Des échanges commerciaux fructueux

L’impressionnant plateau d’exposition de matériels en extérieur a drainé curieux et passionnés. « Des contacts ont été pris pour de prochaines commandes », relève Fabrice Berthon, commissaire général du Sommet. Côté international, la Mongolie, pays à l’honneur, a signé un contrat avec la race aubracs. Du côté des ovins, Géode en a signé un autre pour l’importation de 1 500 norfolks… Le président du Herd book charolais, race en concours national, a confirmé que « la charolaise attire les étrangers ». Plus globalement, ce sont toutes les races herbagères qui grâce au Sommet de l'élevage ont profité d’une mise en lumière exceptionnelle. Des races dont le modèle durable pourrait être demain le modèle à suivre. Que les professionnels agricoles en soient convaincus est une chose, mais quand ce sont des organisations environnementales comme la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), qui le reconnaissent, l’impact est décuplé. « C’est un non-sens d’être pour ou contre l’élevage. L’essentiel est de savoir quel élevage on promeut. Oui, la prairie stocke du carbone et est pourvoyeuse de biodiversité. Demain, il s’agira peut-être de produire moins de viande mais de meilleure qualité », a détaillé Amandine Lebreton, directrice du plaidoyer et de la prospective à la FNH, lors du colloque sur l’élevage durable. Prolongement naturel de cette durabilité, le pastoralisme a aussi été mis à l’honneur. À quatre ans de l’Année internationale du pastoralisme décrétée par la FAO, les organisateurs du Sommet ont semé des idées pour que germent depuis Clermont des évènements fondateurs autour du sujet. Première étape : l’intégration de la thématique du pastoralisme dans la candidature à la capitale européenne de la culture de Clermont Massif central 2028.

Le Sommet « The place to be »

Les gens avaient envie de se retrouver au Sommet, et cela s’est vu. Au-delà des problématiques que traversent les éleveurs, ce moment est sacré pour échanger, prendre des nouvelles, partager une bonne pièce de bœuf et trinquer ! Les éleveurs et exposants sont unanimes : le Sommet c’est avant tout la convivialité. Une convivialité poussée à son paroxysme avec la soirée organisée par Jeunes agriculteurs d’Auvergne-Rhône-Alpes. 5 000 personnes se sont ambiancées sur le dancefloor du Zénith d’Auvergne, au son du DJ Julien Accassat, agriculteur en Haute-Loire. Là aussi, un record !

Sophie Chatenet

 

Concours nationaux / Limousine et brune en 2023

L’édition 2023 accueillera les concours nationaux de la race Limousine en bovin viande et de la race Brune en bovin lait. Rendez-vous les 3, 4, 5 et 6 octobre 2023.