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Chevaux de trait : un automne synonyme de reprise des activités

Le président de l’Association des chevaux de trait de la Loire, Bernard Dallery, revient sur plusieurs événements qui ont ponctué l’automne 2021, que ce soit dans la Loire, touchant plus spécifiquement l’association, ou à l’échelle nationale.

Chevaux de trait : un automne synonyme de reprise des activités
Comme chaque année, la Fête du charolais a été l’occasion de faire la promotion des chevaux de trait de la Loire, notamment lors de la présentation dans le ring.

Aider à la conservation des races de chevaux de trait, telle est la principale mission que se sont fixés les responsables de l’Association des chevaux de trait de la Loire, présidé par Bernard Dallery, éleveur à Neulise. L’automne a été marqué par plusieurs rendez-vous, à commencer par l’assemblée générale, qui se tient habituellement au printemps mais qui avait été décalée au samedi 16 octobre en raison du Covid-19. Cette réunion a été l’occasion de rappeler le rôle de l’association, de faire le point sur ses activités - ralenties en raison du Covid-19 - et d’aborder les projets pour les prochains mois. Et dans ce domaine, Bernard Dallery ne manque pas d’idées. « Je travaille actuellement à la préparation d’une formation de pointeur à l’échelle régionale pour pouvoir juger dans les concours. Le nombre de participants minimum pour qu’elle puisse se tenir est déjà atteint, mais les inscriptions sont toujours ouvertes. »

Le président a également deux autres projets de formations départementales, mais qui pourraient être ouvertes à l’échelle nationale. « Mon objectif est de rassembler un maximum d’éleveurs de la Loire autour de deux sujets : l’initiation au travail à pied et la gestion raisonnée du parasitisme. » Bernard Dallery explique que « le travail aux guides mais à pied est la base du menage du cheval ». Le Ligérien Pierre Chapuis, expert national pour cette activité, a accepté d’être le formateur. Quant à la gestion du parasitisme, le président de l’association estime qu’elle doit être raisonnée, tant pour le coût que pour la préservation de l’environnement.

En ce qui concerne les deux concours de chevaux de trait, Perreux et Saint-Galmier, qui ont connu une faible participation tant en chevaux qu’en visiteurs en 2021, « nous prendrons des décisions en réunion de conseil d’administration », indique Bernard Dallery.

Retrouvailles à la Fête du charolais

Autre temps fort pour l’association : la Fête du charolais les 23 et 24 octobre derniers à Roanne, où étaient présentés des chevaux percherons, comtois et bretons. « Les membres de l’association se voient peu en dehors des réunions. La Fête du charolais a été l’occasion de nous retrouver, d’autant plus après cette période de Covid-19. Les adhérents étaient contents de se revoir. Je pense que cet événement aura permis de resserrer les liens et redonnera un élan aux activités de l’association. »

Quant aux relations externes, « le retour est positif. Beaucoup de visiteurs se sont arrêtés à notre exposition pour regarder les chevaux mais aussi pour échanger avec les éleveurs. Ils ont posé beaucoup de questions sur les races, sur l’utilisation des chevaux et sur l’élevage. » Les promenades en calèche autour du Scarabée ont également eu beaucoup de succès : « Nous avons comptabilisé 450 passagers au total. » La présentation dans la salle de spectacles le dimanche après-midi a permis de mettre encore plus en lumière les chevaux de trait. « Nous avons présenté le principe du harnachement et fait défiler dans le ring les chevaux présents. »

La Loire au Concours national comtois

Bernard Dallery tenait à évoquer deux rendez-vous nationaux, auxquels la Loire était représentées de diverses manières. Une pouliche de deux ans appartenant à Gilles Nantax de Saint-Chamond (Saint-Martin-en-Coailleux) a participé au Concours national comtois, les 10 et 11 septembre dans le Doubs, à Maiche, un des départements du berceau de la race. « Même si elle n’a pas terminé dans le haut du classement, c’est bien qu’un animal du département ait participé à un tel concours. Ca permet d’étalonner les chevaux locaux avec la race. » A noter aussi que Hubert Ollier était juge pour les chevaux de travail.

En parallèle du concours, le stud book comtois met à l’honneur à chaque édition une région. C’était au tour de Rhône-Alpes. En plus d’une présentation de chevaux en concours et en activité, un stand a été mis en place et animé par l’Asecra, l’Association des syndicats d'éleveurs de chevaux de Rhône-Alpes. Des représentants régionaux étaient présents, dont le président du Conseil de la filière cheval Auvergne-Rhône-Alpes, Régis Bouchet, et Alain Perré, le secrétaire, tous deux de la Loire. « La famille Nantax s’est également investie dans la tenue du stand », précise Bernard Dallery. Le président explique également qu’il avait été décidé que soit organisée sur le stand une dégustation de produits de chaque département. « J’avais proposé pour la Loire la fourme de Montbrison AOP et les vins de la côte-roannaise. »

Le Championnat de France percheron se déroulait quant à lui les 1er, 2 et 3 octobre au Haras national du Pin dans l’Orne. Etant membre du conseil d’administration de la Société hippique percheronne de France (stud book), Bernard Dallery a participé sur place à l’organisation du concours. Quatre femelles ligériennes étaient présentes, appartenant aux Ecuries du Mon-Côté (siège social à Amplepuis, mais chevaux à Saint-Victor-sur-Rhins). « Elles n’ont pas réussi à se hisser dans les premières places », commente Bernard Dallery. Il indique également que des mâles nés dans la Loire et élevés par des étalonniers de l’ouest de la France ont été approuvés pour la monte en race pure à ce concours. Ces étalons sont susceptibles d’être vendus à des éleveurs pour la reproduction ou d’être proposés à la location pour la monte. « Beaucoup d’étalons de race percheronne sont exportés, notamment vers l’Allemagne », précise Bernard Dallery.

 

Lucie Grolleau Frécon