Dry January®
Pourquoi le Dry January® est-il positif ?

Les fêtes sont bien souvent synonymes de consommation d’alcool, parfois en abondance, au détriment de notre santé. Aussi, depuis 2013, l’association Alcohol Change UK propose de relever le défi du janvier sans alcool, le Dry January®. Un tiers des Français affirme y participer. 

Pourquoi le Dry January® est-il positif ?
Le Dry January® existe depuis 2013. Photo ©Breakingpic

Décembre est un mois dangereux pour qui veut surveiller sa ligne et sa consommation d’alcool. Janvier, mois des résolutions, vient peut-être nous apporter meilleure conscience, d’autant plus si vous faites le choix de participer au Dry January®. 

Être en meilleure forme 

Lancé par l’association Alcohol Change UK en 2013, le challenge vise à faire prendre conscience aux amateurs de leur consommation d’alcool au quotidien, en incitant à ne pas en boire durant les 31 jours du premier mois de l’année. « Le Dry January® est un moyen idéal pour faire une pause dans notre consommation et notre relation à l’alcool », détaille le site du challenge. 


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Stopper cette consommation, c’est aussi retrouver un sommeil de bonne qualité, réaliser quelques économies, obtenir une santé plus positive et une peau en meilleur état. Cet arrêt favorise aussi la concentration, la perte de poids, décuple l’énergie... Sur du long terme, la santé mentale et la mémoire s’améliorent et la tension artérielle diminue. 

S’interroger sur son rapport à l’alcool 

L’initiative séduit de plus en plus de Français puisqu’un tiers d’entre eux se disent prêts à la suivre. Si le défi n’est pas du tout adapté aux personnes souffrant d’alcoolisme, maladie reconnue par l’OMS, un membre des Alcooliques anonymes, Jocelyn* reconnaît qu’il peut avoir des effets positifs. « C’est peut-être un bon moment pour s’interroger sur son rapport à la boisson. Les personnes qui souffrent de cette dépendance s’en sortent lorsqu’elles ne sont plus dans le déni. Le Dry January peut être un moment pour se rendre compte que notre dépendance est plus importante qu’on ne le pense. » 

Pour évaluer votre rapport à l’alcool, vous pouvez réaliser le questionnaire des Alcooliques anonymes, les résultats ne sont pas enregistrés. 

Aborder le sujet de l’alcoolisme avec un proche malade 

Aborder l’alcoolisme avec un proche n’est jamais aisé. « On dit que pour un alcoolique, ce sont cinq personnes qui souffrent, résume le membre de l’association. Le Dry January peut être un levier pour aborder le sujet. L’alcoolique est dans le déni. Il se cache pour boire et pense qu’il dissimule sa maladie sans problème... » Bien souvent, ce n’est pas le cas. Les proches sont au courant. « L’alcoolique culpabilise beaucoup », soupire Jocelyn. Et le prendre de front ne fait que conforter son déni et son envie de boire. « Alors que si l’entourage aborde la problématique avec le Dry January®, c’est un défi commun, à relever ensemble. » 


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L’alcool est un sujet éminemment sensible, particulièrement dans un pays qui se dispute la tête du classement du meilleur vin du monde. « Dire que l’on arrête de fumer ne pose pas problème ; au contraire, on est encouragé, soutenu par les proches. Dire que l’on arrête de boire, c’est plus délicat. L’entourage a souvent tendance à dire : “Oh mais ce n’est qu’un petit verre...” » 

Jocelyn relativise l’impact positif du challenge. « C’est un petit coup de pouce, mais certainement pas un miracle. » Pour certains membres des Alcooliques anonymes, il peut même être pris à revers. « Certaines personnes, malades, vont réussir le défi. Elles vont arriver à la fin du mois et reprendre leur consommation exactement de la même façon qu’auparavant, se disant qu’elles ont réussi le Janvier sobre et, donc, qu’elles ne sont pas dépendantes... » 

Pour suivre la campagne du Dry January®, vous pouvez vous inscrire en ligne ou télécharger l’application gratuite TryDry, qui vous permettra de suivre vos efforts. 

Alexandra Pacrot

*Pour respecter la charte de l’association, le prénom a été changé. 

Pour se faire aider : Info Alcool Service 0980.980.930 (permanence de 8 à 2 heures, 7j/7) ou Alcooliques Anonymes 09.69.39.40.20. (permanence de 8 à 2 heures, 7j/7)