Le Salon international de l’agriculture aura lieu, du 24 février au 3 mars. Ce rendez-vous national, qui accueille, édition après édition, plus de 600 000 visiteurs, est incontournable. Cette année, le Département de la Loire entend bien monter dans la capitale pour mettre en lumière les produits et savoir-faire de son territoire.
« C’est la première fois que le Département de la Loire sera présent au Salon international de l’agriculture (SIA) », introduisait Georges Ziegler, lors d’une conférence de presse organisée lundi 12 février à l’Hôtel du Département à Saint-Étienne, aux côtés d’agriculteurs venus en nombre, mais aussi de parlementaires et de membres de la Chambre d’agriculture. « Il faut que l’on fasse connaître tout ce qui est de chez nous, on est trop “beauseigne”. On doit montrer et clamer haut et fort que nous faisons des choses bien. »
Avec cette participation, le Département compte mettre en valeur, du 24 février au 3 mars, à Paris expo porte de Versailles, les filières, les terroirs et les patrimoines alimentaires du territoire, ainsi que ses nombreux atouts touristiques. Véronique Chaverot, vice-présidente en charge de l’attractivité et du tourisme, évoquait un projet nourri depuis au moins cinq ans, non sans difficultés administratives : « Avec de la volonté et du soutien, on y arrive. Ce qui est intéressant, c’est cette transversalité et cette motivation incroyable que l’on a reçues. »
Le Conseil départemental, la Chambre d’agriculture, l’agence de développement touristique et le pôle agroalimentaire de la Loire ont travaillé main dans la main pour préparer cette 60e édition du SIA. Mais un tel projet a un coût : un investissement de 180 000 euros, piochés dans le budget attractivité du Département. « On pourra démontrer à l’ensemble de la France que la Loire est un pays où l’on vit bien et où l’on a la chance d’avoir de grands producteurs, de très bons produits, avec une excellente qualité de vie. Certes, le budget alloué est conséquent, mais je pense que le jeu en vaut la chandelle. Je suis persuadé que nous aurons un retour fantastique en notoriété pour le territoire, comme en nombre de visiteurs dans la Loire », ajoutait le chef du Département.
Une vingtaine de producteurs
Qu’en sera-t-il concrètement ? Chantal Brosse, vice-présidente du Département chargée de l’agriculture, apportait quelques précisions : « Nous nous trouverons dans le Hall 7, au rez-de-chaussée, sur l’espace régional Auvergne-Rhône-Alpes, via un stand de 80 m2 assez vaste et confortable. » Là-bas, trois espaces complémentaires seront ouverts aux visiteurs : producteurs locaux (une vingtaine feront le déplacement, NDLR) ; tourisme et attractivité ; restauration et vente. Avec un large éventail de produits proposés, le public aura la possibilité de s’informer et de se restaurer sur place. Pas moins de 700 planches de dégustation mêlant plusieurs produits ligériens seront proposées. « Je suis très fière que l’on puisse aller au SIA. L’an dernier, 27 produits du département ont été primés. On a donc voulu monter au salon, notamment pour montrer tout ce que l’on a de super chez nous », clamait fièrement l’élue. Durant les neuf jours du salon, un vaste programme d’animations a été mis en place afin de faire vivre le stand en complément de la présence des producteurs. « C’est une belle aventure, que j’espère voir perdurer les prochaines années. »
Les producteurs et le programme des animations est à retrouver ici
Véronique Chaverot partageait de son côté sa fierté de pouvoir afficher le département dans la capitale : « Tous ici, vous êtes convaincus de la qualité de vos produits. Les Ligériens aiment leur département, mais ils ne savent pas le faire valoir. » Avant d’ajouter : « L’attractivité, c’est aussi faire la promotion de notre qualité de vie. N’oublions pas que la Loire est desservie par deux autoroutes, un TGV et que nous ne sommes pas le no man’s land que l’on peut nous prêter. »
L’agriculture ligérienne et ses atouts
Le président de la Chambre d’agriculture de la Loire, Raymond Vial, vantait de son côté les mérites de l’agriculture du territoire : « quatrième département le plus jeune au niveau national (âge moyen de 49 ans par agriculteur) », « installation d’une petite centaine de jeunes par an, dont 40 % en hors cadre familial », « un jeune sur trois fait de la vente directe, en partie ou en totalité de sa production ».
Après avoir rappelé les deux piliers de la Loire – la production laitière et viande bovine – , ainsi que la méconnaissance du territoire par l’extérieur, souvent confondu avec le fleuve ou une autre région, Raymond Vial voyait comme une « très belle opportunité » la venue du Département au Salon : « En tant que président de Chambre, cela fait 17 ans que j’essaie de convaincre le président. Enfin, j’ai réussi (rires !) La Loire est présente depuis très longtemps au SIA, par ses animaux mais aussi par ses produits. Nous avons chaque année un grand nombre de médailles d’or et je trouvais dommage que le Département n’y soit pas. »
Il énumérait ainsi les raisons pour lesquelles il était pertinent de participer à ce grand rendez-vous : opportunité pour les jeunes qui s’installent et transforment dans le département à aller chercher de nouveaux marchés ; modèle de recyclage (« un des fleurons français au niveau de la collecte de pneus ») ; premier département français au niveau de la mise aux normes des bâtiments d’élevages, etc.
Même son de cloche pour le chef du Département, lequel rappelait l’importance de l’agriculture sur le territoire : « C’est là où tout est né, là où tout commence, là d’où tout provient. Tous nos meilleurs produits seront présents : nos vins gouleyants qui font aimer la vie ; la fourme de Montbrison, meilleur fromage du monde ; l’andouille de Charlieu qui rend intelligent les plus fins gastronomes, et tout le reste… » Mardi 27 février, à 12h30, le stand du Département de la Loire sera inauguré : Georges Ziegler invitait chacun et chacune à s’y rendre pour le constater.
