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Amandine Pelletier

« Redécouvrir des temps de famille qu'on n'avait plus forcément »

On vit un moment exceptionnel, qui n'est pas sans conséquence sur le quotidien et le moral de chacun. Psychologue à Roanne, Amandine Pelletier a accepté d'évoquer cette situation, les problèmes qu'elle pose, mais aussi les opportunités qui nous sont offertes.
« Redécouvrir des temps de famille qu'on n'avait plus forcément »

En quoi le confinement bouscule-t-il notre quotidien ? Amandine Pelletier : « L'Homme a toujours géré ses déplacements. Le seul moment où il est limité, c'est en situation de maladie, parce que le corps ne le permet pas, ou en prison. Là, on est enfermé chez soi, notre liberté est restreinte même si la raison – protéger les autres, la société – fait qu'on l'accepte. » Y'a-t-il des profils plus "fragiles", plus sensibles à cette crise ? A.P. : « Je vois plusieurs catégories à risque. Les sans domicile fixe, pour commencer. Les associations sont toujours sur le terrain, mais il y a forcément moins d'interventions. Et déjà qu'on ne regarde déjà pas beaucoup ces gens-là en temps normal... Il y a aussi toutes les personnes âgées et/ou isolées, qui se trouvent dans une zone sans internet, avec peu de réseau téléphonique ou qui ne sont pas nées avec cette technologie et dont le lien social (aides à domicile, famille, etc.) déjà restreint l'est encore davantage. Je pense également aux victimes de violences conjugales, qui sont les plus en danger. Majoritairement des femmes, mais aussi des hommes et des enfants. En te...

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