Prévention
Agir et prévenir pour anticiper les risques

Après une première action menée dans le Pilat sur la prévention dans les exploitations, un second rendez-vous était donné aux agriculteurs adhérents du Crédit agricole sur le secteur de l’Ondaine, mercredi 6 juillet, à la Miellerie des Gorges de la Loire, à Roche-la-Molière.

Agir et prévenir pour anticiper les risques
Chacun des agriculteurs présents a eu l’occasion de manipuler les différents types d’extincteurs.

Ils étaient une bonne quinzaine d’agriculteurs à assister à la demi-journée de prévention organisée par les caisses locales du Crédit agricole. Qu’ils soient assurés ou non, chacun des participants était, en revanche, adhérent. L’objectif de cette intervention ? Rappeler, via des présentations, échanges et démonstrations, les risques matériels et humains encourus dans une exploitation agricole, de leur origine jusqu’à leurs conséquences.

Cyril Combelle, expert assurance au Crédit agricole Loire Haute-Loire en charge du secteur de l’Ondaine était l’un des instigateurs de ce programme. Concerné par les valeurs « d’utilité et de mutualité du Crédit agricole », celui-ci a alterné entre présentations théoriques et formation pratique auprès de son public du jour. « L’idée de cette demi-journée, c’était de parler de prévention. Ce que l’on fait aujourd’hui, c’est ce que l’on appelle une Animation de développement local (ADL). Le Crédit agricole se met en lien avec ses administrateurs. On est une banque mutualiste et on travaille ensemble pour créer un concept. »

Après avoir initié une première date à l’auberge du Grand bois, à La Versanne, le mercredi 29 juin, l’expert assurance a réitéré l’expérience, cette fois-ci à la Miellerie des Gorges de la Loire, à Roche-la-Molière. Dans le même esprit, plusieurs thématiques ont été abordées, découlant de deux grands axes auxquels sont confrontés les agriculteurs : la prévention des incendies et des aléas climatiques.

Extincteurs et sondes à fourrage

Au nombre de quatre, ces thèmes devaient traiter dans leur ensemble la question des risques. A commencer par la réforme des assurances climatiques, avec le FSN (Fonds de solidarité nationale) et le complément des assurances facultatives. « On se rend compte que les clients agriculteurs méconnaissent ce dispositif et pourtant, c’est demain que ça change. Il faut les informer », expliquait Cyril Combelle.

S’est ensuite posée la question des vérifications électriques des bâtiments agricoles ou, plus généralement, professionnels. Ils permettent d’éviter le risque de départs d’incendies, sachant que la plupart de ces risques sont liés à une défaillance électrique. L’un des partenaires du Crédit agricole, Apave, spécialiste de la maitrise des risques, est dédié à cette vérification.

Loïc Million, expert sécurité chez Alti sécurité, entreprise spécialisée dans la sécurité incendie, également partenaire du Crédit agricole, avertissait ensuite sur la réalisation d’audits de sécurité via leur société et sur la bonne utilisation des extincteurs. Il distinguait notamment trois types d’extincteurs dans les exploitations agricoles, à savoir l’extincteur à poudre, l’extincteur à eau pulvérisée et mousse, et l’extincteur à CO2 (gaz carbonique). Trois extincteurs à utiliser différemment selon le risque, où « chacun a ses avantages et ses défauts. Comme par exemple celui à poudre, très utile contre les feux de gaz et ne craignant pas le gel, mais volatile et corrosif. »

Dernier thème et non des moindres, l’utilisation de la sonde à fourrage. La caisse locale, qui a souhaité s’en procurer une, la mettra gratuitement à disposition. « L’intérêt, c’est de sonder son fourrage et sa paille avant de la rentrer dans les bâtiments pour éviter le risque de départ d’incendie », précisait Cyril Combelle. Mais le contrôle de la température est aussi possible une fois dans le hangar.

Après la partie théorique, les agriculteurs présents ont pu manipuler les extincteurs et la sonde à fourrage afin de se familiariser avec leur utilisation. Si pour l’heure, aucune autre date n’est prévue, des ateliers du même acabit pourraient voir le jour à l’avenir.

Axel Poulain