La Loire n’est pas encore concernée par des cas de FCO sérotype 8, mais pourrait bien l’être rapidement vu la vitesse à laquelle la maladie s’est propagée en quelques semaines. Précisions sur les symptômes et les précautions à prendre.
La semaine dernière, le Groupement de défense sanitaire adressait un mail aux éleveurs présentant des animaux à la Fête du lait au sujet de la protection de ceux-ci vis-à-vis de la FCO, cette maladie vectorielle transmise par les moucherons (culicoïdes). Au-delà des concours, ce sont bien tous les élevages de ruminants qui sont concernés par la recrudescence de cette maladie. « Une contamination importante de FCO sérotype 8 (endémique sur le territoire métropolitain) est signalée dans des départements du sud du massif Central, avec une circulation rapide entre les élevages, indiquait le GDS. Même si la FCO 8 circule habituellement en France, ce passage de virus semble particulièrement virulent sur les bovins, ovins et caprins. » Les animaux présentent de l’hyperthermie (provoquant des avortements), des difficultés de locomotion, des croûtes sur le mufle, des ulcérations dans la bouche, du jetage ou encore une langue bleue (ovin). De nombreux animaux peuvent être malades et des. De la mortalité chez les ovins et les bovins est également présente.
Le Groupement de défense sanitaire s’appuie sur une note commune de GDS France, de l’Anses, du SNGTV, de Races de France et de la Fédération française des marchés de bétail vif. « En l’absence de programme de lutte en France continentale, la FCO circule librement depuis sa réémergence en France en 2015, induisant de rares cas cliniques chez les ovins ou bovins. Cependant, l’intensité des signes cliniques et la mortalité associée, y compris chez les adultes, interroge, indique le communiqué. Cette situation est inhabituelle pour la FCO-8, c’est pourquoi des investigations sont en cours afin d’évaluer si d’autres causes sont éventuellement présentes. »
Globalement et dans tous les cas, pour protéger son troupeau de la FCO-8, il convient de nettoyer et désinsectiser les moyens de transport avant le chargement des animaux, ainsi que ces derniers. De plus, en cas de suspicion, l’éleveur doit contacter son vétérinaire afin de faire des analyses de confirmation et une déclaration à la DDPP.
Recommandations
Les structures ont d’ores et déjà formulé des recommandations de gestion pour les animaux situés dans la zone atteinte. Au 6 septembre, elle comprenait l’Aveyron, le Cantal, la Lozère et la Tarn. Elle récemment gagné le Tarn-et-Garonne et la Haute-Loire. La circulation de la FCO-8 étant active, cette zone est susceptible d’évoluer rapidement. La recommandation de base est la vaccination pour protéger son cheptel, le voisinage et les autres animaux lors de rassemblement (foires, concours, marché, centre l’allotement). « Il est ainsi recommandé de vacciner en priorité les animaux situés dans les départements limitrophes ainsi que ceux situés dans la zone atteinte. Il convient de contacter son vétérinaire afin qu’il prenne en compte la situation sanitaire de l’élevage », indique la note.
La désinsectisation des animaux et une analyse PCR est une alternative provisoire lors de mouvements d’animaux dans la zone atteinte. Néanmoins, il est souhaitable de limiter les mouvements d’animaux. La note précise que « si le mouvement doit avoir lieu avant la vaccination, il est recommandé que les animaux soient désinsectisés depuis au moins sept jours suivis d’un test PCR dont le résultat doit être négatif. Le mouvement des animaux devra avoir lieu dès que les résultats d’analyses sont connus et au plus tard dans les sept jours suivant le prélèvement. La protection des animaux contre les culicoïdes doit être assurée jusqu’à leur arrivée sur le lieu de destination. S’il s’agit d’un rassemblement, la protection des animaux contre les culicoïdes doit être assurée jusqu’à leur retour en élevage. »
Concours
GDS France et Races de France ont fait des recommandations techniques pour les conditions sanitaires en matière de FCO pour les concours bovins et ovins. Elles sont valables pour les événements se tenant jusqu’au 20 septembre. Le communiqué précise que « l’organisateur du concours est responsable du maintien ou non dudit concours ainsi que, dans l’hypothèse de son maintien, d’exiger la mise en oeuvre des recommandations proposées » par ces deux structures. Elles sont différentes selon que la manifestation ait lieu dans ou en dehors de la zone atteinte.
Pour le Sommet de l’élevage, qui se déroule du 3 au 6 octobre, les modalités sont désormais connues : PCR FCO (sur tube EDTA) négative sous couvert de désinsectisation (une application sept jours avant prélèvement sur les bovins participants) ; une seconde désinsectisation est recommandée par l'organisation pour couvrir le trou de couverture insecticide en semaine 3 ; une désinsectisation sera réalisée à l'arrivée des animaux au Sommet de l'élevage. Le GDS doit communiquer plus largement auprès des éleveurs ayant inscrit des animaux.
LGF
