Rencontre
Le préfet se familiarise avec l’agriculture ligérienne

Le nouveau préfet de la Loire a consacré la matinée du mardi 14 février pour aller à la rencontre de l’agriculture et de ses représentants. Vocations agricoles, installations, hausse des charges, application de la loi Egalim, changement climatique, gestion de la ressource en eau…, autant de sujets mis sur la table.

Le préfet se familiarise avec l’agriculture ligérienne
Le préfet Alexandre Rochatte a été reçu par une délégation de représentants des agriculteurs sur l’exploitation de la famille Vial à Salt-en-Donzy.

Avant même son arrivée, le nouveau préfet de la Loire, Alexandre Rochatte, avait fait savoir qu’il souhaitait rencontrer les acteurs du territoire ligérien, notamment les représentants de l’agriculture. Il l’avait également annoncé le jour de sa prise de fonction, lundi 6 février. Sous-préfet de Montbrison et président de la Chambre d’agriculture ont alors programmé la visite d’une exploitation et un temps d’échange mardi 14 février.

« Je ne prends pas de décision si je ne connais pas, donc je veux connaître », a répété à plusieurs reprises le préfet. « Nous partageons tous le même territoire, donc nous devons concilier avec tous les acteurs, que je veux rencontrer. » Il a clairement identifié l’eau comme un sujet majeur. L’agriculture est bien évidemment concernée. « Symboliquement, j’ai commencé par les représentants de l’agriculture. Nous sommes là pour préparer l’avenir, sur des sujets qui engagent. »

Le rendez-vous avait été donné en milieu de matinée sur l’exploitation du Gaec de Rivat à Salt-en-Donzy (Pierre Vial et ses fils, Baptiste et Clément). Une ferme choisie par Raymond Vial, président de la Chambre d’agriculture, pour illustrer de nombreux sujets d’actualité et de la politique de la Chambre d’agriculture : jeunes installés, élevages (lait et viande), optimisation des conditions de travail, production d’électricité, adaptation du système pour tendre vers l’autonomie alimentaire.

Après la visite des infrastructures, la délégation s’est rendue dans une salle de réunion pour aborder trois sujets majeurs : le renouvellement des générations en agriculture, l’adaptation de l’agriculture au changement climatique, la valorisation des productions par les prix. Les structures accompagnant les agriculteurs avaient été conviées pour cet échange (Safer, GDS, MSA, CerFrance Loire, FDCuma, coopératives…), aux côtés des responsables de la Chambre d’agriculture (membres du bureau) et du syndicalisme (FDSEA, Jeunes agriculteurs et Coordination rurale étaient représentés).

Des fermes viables et vivables

Sur la base des données du dernier recensement agricole, un portrait rapide de l’agriculture ligérienne a été dépeint, mettant en avant, par la même occasion, la politique d’installation conduite dans le département. « Nous tenons à accompagner des projets d’installation durables, viables et vivables », intervenait Rémi Jousserand, en charge de ce dossier au sein du bureau de la Chambre d’agriculture. Ce sujet a amené ceux de la formation des jeunes, de l’apprentissage, ainsi que de l’anticipation de la cessation d’activité.

Une partie de la réunion était dédiée au revenu des agriculteurs. « Leur donner des perspectives passe par le prix de vente des produits et donc l’application de la loi Egalim », intervenait Gérard Gallot, président de la FDSEA.

L’impact du changement climatique et de la nécessaire adaptation de l’agriculture ont ensuite été abordés. Les inquiétudes de la profession agricole quant aux difficultés rencontrées lors de l’élaboration de projets de retenue d’eau et au nouvel arrêté-cadre sécheresse ont clairement été exposées au préfet. Lequel s’est voulu rassurant sur ce dernier point. « Ce n’est pas un sujet de fond, mais de forme. Il ne faut pas vouloir dire à l’arrêté-cadre ce qu’il n’est pas. Nous ré-expliquerons les choses et nous retravaillerons les points qui le nécessitent. » Et d’ajouter : « Aucune décision ne sera prise aujourd’hui. L’heure est à l’écoute. »

Le président de la Chambre d’agriculture assurait : « Nous prendrons du temps plus tard pour visiter d’autres territoires, d’autres exploitations et d’autres productions, et donc pour aborder d’autres problématiques. »

 

Lucie Grolleau Frécon

 

Une retranscription plus précise des échanges de cette matinée sera proposée dans le journal du 24 février.