Chasse
Les bonnes pratiques de la chasse à respecter

Si le 12 septembre lançait le début de la saison 2021/22 de la chasse dans le département de la Loire, un petit rappel des bonnes pratiques à adopter semble indispensable au regard de l’augmentation du nombre de candidats souhaitant passer leur permis.

Les bonnes pratiques de la chasse à respecter
L’ouverture de cette nouvelle saison se place sous le signe d’un net regain d’intérêt pour la pratique de la chasse.

Avec le début de la nouvelle saison de chasse, c’est un net regain d’intérêt pour la pratique de la discipline qui a été constaté. Une hausse conséquente qui se retrouve notamment dans le nombre de candidats souhaitant passer l’examen du permis de chasser, en progression de près de 10 % comparé à 2019. En chiffres, on est passé de 16 352 candidats pour le premier semestre de 2019 à 17 980 pour celui de 2021.

Cette augmentation conséquente se justifie par la forte envie d’un retour à la nature pour les citoyens. Après des mois de confinements et de limitations dans les déplacements, cette part de la population vise à retrouver des valeurs rurales fortes portées par la chasse, à savoir le partage, la convivialité, l’échange, la tradition, la transmission, etc.  

Redorer le blason des chasseurs

D’après un sondage de l’Ifop-FNC, 77 % des Français considèrent que « dans un monde où l’on perd de plus en plus nos racines rurales, il est nécessaire de conserver nos traditions ». Un changement de perception de la chasse se créé progressivement auprès de l’opinion publique, pour le plus grand plaisir des pratiquants. 

Et cette perception, Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), y dénonce avant tout une guerre d’image entre les pro et les anti-chasse : « Communiquer sur la réalité de la chasse et la passion qui anime les chasseurs est indispensable. » Avant d’ajouter : « Nous ne sommes pas ringards mais porteurs de valeurs rurales qui redeviennent à la mode dans une société en perte de sens. » 

Souvent décrié, le chasseur souhaite ainsi changer les mentalités par rapport à son statut. Témoignages vérités, réseaux sociaux, mini-série digitale de huit épisodes… la campagne de communication menée par la FNC vise notamment à montrer la vraie nature des chasseurs. « Donner à voir et à comprendre qui nous sommes est la condition pour faire mentir le fameux sketch de la gallinette cendrée », ajoute d’ailleurs Willy Schraen. Car dans ce sketch-phare des Inconnus, outre l’aspect comique de ces clichés, c’est une dénonciation volontairement accentuée du comportement et des méthodes de certains chasseurs qui a fait rire… et critiquer.

Dans l’optique de pousser encore plus loin le renforcement de l’encadrement et la diminution des accidents dans l’exercice de la pratique, la FNC a souhaité rehausser le degré d'exigence en termes de sécurité. Celle-ci a fait la demande d’inscrire dans la loi l’obligation faite à tous les chasseurs de suivre une formation « sécurité décennale » tous les dix ans. Une forme de remise à niveau des connaissances à destination des chasseurs. L’objectif est de faire suivre cette formation à près de 100 000 chasseurs par an.

Par ailleurs, un observatoire des violences faites aux chasseurs a été mis en place en septembre 2020 sur le site web de la FNC. Son objectif ? « Recenser les actes malveillants commis à l’encontre des chasseurs », précise la structure nationale. Pour que le signalement soit pris en compte, le témoin et/ou la victime doit fournir tous les documents tendant à prouver la véracité des faits. La FNC vise alors à faire de cet observatoire un baromètre des violences faites aux chasseurs. Celui-ci souhaite combattre la banalisation de cette violence qui touche différentes typologies de populations. 

Depuis la mise en place de cette plateforme, les actes de malveillance signalés à la FNC ont atteint le nombre de 224. Ils concernent à 55 % des signalements de dégradations, destructions et vols de matériels type miradors ou matériels de chasse. Parmi les 45 % restants, 41 % sont des menaces et injures majoritairement sur les réseaux sociaux, tandis que 4 % recensent des tentatives de violences volontaires physiques.

Chasser, une discipline sous conditions

Chasser est un droit, d’ailleurs soumis à plusieurs conditions, toutes étroitement liées à l’obtention du permis. D’ailleurs, son taux de réussite avoisine les 70 %, un résultat qui rappelle que cet examen est bien loin d’être une formalité.

Ces conditions, quelles sont-elles ? L’âge minimal, d’une part. Pour chasser en France, il faut a minima réussir son permis. Bien qu’il puisse être passé à l’âge de 15 ans, celui-ci ne pourra être décerné qu’à partir de 16 ans. En revanche, dès 15 ans, il est possible de faire de la chasse accompagnée. Un dispositif qui permet d’avoir un aperçu de la pratique avec une arme pour deux et ce, gratuitement pendant un an.

Cette autorisation de chasse accompagnée est délivrée après avoir suivi une formation pratique élémentaire aux côtés d’un parrain détenteur du permis depuis plus de cinq ans. Si cette pratique accompagnée peut être suivie dès 15 ans, elle s’adresse avant tout aux curieux désireux de découvrir la chasse avant de passer leur examen.

Autre condition, celle de s’inscrire pour son permis, sur un site agréé, celui de la Fédération départementale des chasseurs. Pour le préparer, le service en ligne du nouveau site de la FNC propose un entraînement complet à ceux qui le souhaitent. Une formation d’un ou deux jours est également proposée au candidat avant de passer l’examen officiel. 

Après obtention du permis de chasser, autrement dit avoir atteint un score minimum de 25 sur 31 et avoir réussi les questions de sécurité éliminatoires, il faut le faire valider auprès de la fédération départementale de son choix. Cela s’effectue en plusieurs étapes. Premièrement, il faut demander à la fédération départementale les coordonnées des présidents des sociétés de chasse ou des ACCA (Associations communales de chasse agréées) du département ou encore s’adresser au propriétaire du terrain de chasse où l’on souhaite pratiquer sa passion. Lorsque son permis est validé, que l’assurance responsabilité civile obligatoire est souscrite et que le droit de chasser a été obtenu soit par le propriétaire du terrain intéressé, soit par la société de chasse, la pratique de la chasse est complètement autorisée. 

Axel Poulain